Des membres du gouvernement ont commenté, mercredi soir, les résultats du conseil des ministres qui s’est déroulé plus tôt dans la matinée. Il s’agit du ministre de l’Équipement et des Transports, porte-parole du gouvernement, M. Nany Chrougha et du ministre des Affaires économiques et de la Promotion des Secteurs productifs, M. Kane Ousmane Mamoudou.
Dans son mot introductif, le porte-parole du gouvernement a indiqué que le conseil a examiné et adopté plusieurs projets de lois, de décrets et des communications, dont le projet de loi portant ratification de la convention de crédit, signée entre la Mauritanie et le Fonds arabe pour le Développement économique et social (FADES) devant contribuer au financement du projet d’alimentation de Kiffa en eau potable. Il a ensuite invité le ministre des Affaires économiques à prendre la parole, afin d’apporter plus de précisions.
Intervenant donc à son tour, le ministre des Affaires économiques a souligné que le projet de loi fait suite à la convention signée le 14 novembre 2022 avec le FADES pour la réalisation du projet d’adduction d’eau au profit de 90 localités situées entre Gouraye et Kiffa. A ce titre, le ministre a souhaité que ledit projet de loi soit adopté par l’assemblée nationale au cours de la plénière du 8 décembre prochain.
Par ailleurs, le ministre a souligné que le projet dont la réalisation nécessite 320 millions de dollars, sera financé grâce à l’appui de six (6) bailleurs de fonds étrangers, en plus du budget national.
Outre le FADES, il a noté que les autres partenaires ont prévu de soumettre le projet de ratification à leurs différents conseils d’administrations et organes décisionnels au cours du mois de décembre.
Interrogé sur le démarrage des travaux, le ministre a affirmé que les bailleurs ont donné leur feu vert pour que le processus de recrutement du bureau de contrôle soit enclenché, notant que les travaux démarreront dans les meilleurs délais.
Toujours concernant l’accès à l’eau, il a souligné que des experts planchent sur la problématique de l’approvisionnement en eau des zones sèches comme le Tiris Zemmour ou l’Adrar, entre autres. D’après lui, deux possibilités se dégagent : dessalement de l’eau de mer ou découverte de nappes profondes.
Enfin, le ministre a abordé la question de l’avancement des projets au mois d’octobre 2022. Il a rappelé que le Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, avait donné des instructions, afin que les projets financés par partenaires étrangers et les deniers publics, soient scrupuleusement mis en œuvre, avec la transparence et la rigueur qu’il faut. Selon lui, le renforcement de la surveillance, la sensibilisation des unités de coordination des projets et le soutien des partenaires ont eu comme conséquence, l’augmentation du niveau de performance dans l’exécution des projets. Il a toutefois attiré l’attention sur le fait que ce résultat positif, est encore en deçà des attentes.
En outre, le porte-parole du gouvernement a répondu à une série de questions, notamment celles relatives à l’état des routes à Nouakchott. A ce propos, il a rappelé qu’au lendemain des fortes pluies que le pays a connues, une commission interministérielle a été mise en place afin de prendre les mesures qu’il faut pour remettre aux normes les routes dégradées. Il a déclaré qu’un plan a été établi et qu’il sera mis en œuvre progressivement.
Pour ce qui est du contrôle de la qualité des routes, le porte-parole du gouvernement a souligné qu’il existe plusieurs niveaux de surveillance et de vérification, notamment à travers les bureaux de contrôle qui vérifient la conformité des routes et autres infrastructures aux cahiers de charge. Il a aussi relevé l’implication des directions régionales et l’organisation mensuelles de visites de terrain, afin de s’enquérir de l’état d’avancement des projets.
S’agissant du discours du Président de la République à l’occasion de la fête nationale d’indépendance, il a déclaré que celui-ci met en avant l’importance des ressources humaines et le souci constant du Président d’améliorer les conditions de vie des populations.
AMI