Mohamed Salem Ould Beïbe recouvre la liberté
La Chambre criminelle de la Cour d'appel de Nouakchott a acquitté le chef du mouvement "Ajaben", Mohamed Salem ould Beïbe. Le 2 Juin dernier, le tribunal d’instance de Nouakchott-Ouest avait prononcé contre lui une peine de quatre ans de prison dont deux avec sursis, à l’instar de Gelongal Ba, Domone Camara, Nah ould Mahfoudh et de trois autres prévenus, pour des accusations d'insultes, diffamation et incitation à la haine à l'encontre d'une composante sociale par le biais de réseaux sociaux.
Il y a quelques semaines, la famille du chef du mouvement "Ajaban" adressait un appel au chef du Mécanisme national de prévention de la torture, appelant à une intervention rapide pour sa libération, en raison de la détérioration de son état de santé. Dans sa lettre, la famille précisait que le prisonnier souffre « d'un grave ulcère gastrique qui nécessite une alimentation et un régime particuliers, ainsi que des exercices quotidiens», estimant que son incarcération avait été effectuée « en raison de ses prises de positions politiques opposées au régime, et la loi des symboles invoquée pour le faire taire. »
Le procès en appel de Djiby Ba « Gelongal » est programmé au mercredi 10 Août. Tout porte à croire qu’en souci d’apaisement, les autorités judiciaires vont procéder à son acquittement et à celui des autres blogueurs et activistes. La semaine dernière, des proches de Gelongal manifestaient devant le palais de Justice, réclamant sa libération.
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L’ancien DG de QNB condamné à 10 ans
La Chambre criminelle du Tribunal de Nouakchott Sud a condamné l'ex-directeur de Qatar National Bank en Mauritanie, Habiboullah ould El Mouna, à dix ans de réclusion ferme, assortis d’une amende d’un milliard cent soixante-dix-sept millions trois cent quatorze mille six cents MRO. Habiboullah a été reconnu coupable d'abus de confiance. La QNB avait porté plainte contre son ancien directeur pour saisie d'importantes sommes sur des dépôts bancaires.
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Des soldats s’opposent au dépôt en prison d’un des leurs
Des soldats ont empêché la police judiciaire de déposer à la prison d’Aleg un de leurs mis en examen dans une affaire de mœurs. C’est au cours de son transfert vers la prison que les soldats ont intercepté le véhicule et ont fait descendre leur collègue sous les regards hagards des policiers. Une action dénoncée par le juge d’instruction et conseiller à la Cour d'appel de Nouakchott Mohamed Yenje Mohamed Mahmoud : « Un tel évènement dans un État de droit a des conséquences », a-t-il prévenu.
Protestant contre le « silence assourdissant » du club des magistrats mauritaniens contre cet acte, Ould Mohamed Mahmoud a annoncé, dans un message sur son compte Facebook, sa démission de cette structure, qualifiant l’incident d’Aleg d'attaque flagrante contre l'autorité judiciaire. Et d’appeler les magistrats mauritaniens à croire en la nécessité de protéger leur indépendance, leurs libertés individuelles et publiques, en leur inspirant succès dans leur travail par la prégnance des valeurs de la République.
Sur sa page Facebook, l'Armée a quant à elle qualifié l'obstruction par des soldats du placement en détention préventive de leur collègue d’acte « isolé » commis par des militaires « non édifiés sur les procédures judiciaires ». Dès qu’il a pris connaissance des faits, le président Ghazwani – chef suprême des forces armées et de sécurité – a donné des instructions pour consacrer « la suprématie de la loi et de la justice, et éviter que de tels agissements contraires à la séparation des pouvoirs dans l’État de droit ne se reproduisent à l’avenir ». Finalement, l’Armée a remis le prévenu à la disposition de la Justice. Il a été incarcéré, comme prévu, à la prison civile d’Aleg.
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