Un tramway à Nouakchott ?
Nouakchott sera doté d’un tramway. C’est du moins ce qu’il ressort du mémorandum signé, le jeudi 21 Juillet, entre le ministre mauritanien de l’Équipement et des transports, monsieur Moktar Ahmed Yédaly et le président du Conseil d'administration des Entrepreneurs arabes, monsieur Seyed Farouk. « Ce document », signale-t-on officiellement, « est le premier pas vers l’établissement d’un tramway à Nouakchott, un des engagements du président de la République, Son Excellence monsieur Mohamed ould Cheikh El Ghazwani. Sa mise en circulation appuiera le secteur du tourisme en Mauritanie et aura des conséquences positives sur la préservation de l'environnement et la fluidité du trafic urbain ».
Deux lignes longues chacune de 22,5 kilomètres sont au programme. La première reliera l'extrémité de la moughataa de Toujounine à l'université El Asriya de Nouakchott dans la moughataa de Tevragh Zeïna, en passant par le centre-ville, tandis que la seconde partira du carrefour Bamako, dans la moughataa de Riyad, passera par le carrefour « Hay Saken » dans la moughataa de Dar Naïm, avant de relier les zones qui la séparent de la capitale.
Le tramway est une forme de transport en commun urbain ou interurbain à roues d’acier, circulant sur des voies ferrées équipées de rails plats, soit implanté en site propre, soit encastré à l'aide de rails à gorge dans la voirie routière.
Loi d’orientation des langues nationales : le débat fait rage
Le débat fait rage sur les réseaux sociaux autour de la loi d’orientation des langues nationales. Les différents protagonistes – partisans et opposants au projet – ne se font plus de cadeaux. Certains observateurs avertis alertent depuis quelques semaines l’opinion nationale et le pouvoir sur les contradictions internes de l’article 65 et sur son irrespect criant envers l’égalité entre les communautés sociolinguistiques du pays. Sur le terrain, la mobilisation ne désemplit pas. Dimanche 24 juillet, les protestataires venus en nombre répondre à l’appel de l’OLAN (Officialisation des LAngues Nationales), ont été empêchés par la police d’accéderà l'Assemblée nationale pour y tenir sit-in. Les policiers anti-émeutes ont dispersé les manifestants pacifiques qui voulaient se faire entendre, en leur arrachant les banderoles portant des messages appelant à la justice linguistique, à l’officialisation des langues nationales, à l’amendement du très problématique article 65 du projet de loi et à la suppression de l’annexe de celle-ci. Selon les protestataires, « scélérat, le projet constitue un danger sous sa forme actuelle. »
Dans un communiqué, OLAN déplore la conduite des forces de l’ordre qui n’ont ménagé aucun effort pour bousculer les militants et détruire leurs moyens d’expression (pancartes et banderoles). Et ladite organisation de réitérer ses objectifs: officialisation des langues nationales et amendement de l’article 65 du projet de loi. « Nous appelons à remplacer son contenu équivoque et discriminatoire par ce qui suit : Pour offrir l’accès le plus facile, le plus efficace et le plus équitable au savoir, chaque enfant mauritanien recevra son enseignement disciplinaire dans sa langue maternelle, à tous les niveaux. Tout enfant doit apprendre, en plus de sa langue maternelle, une deuxième langue nationale. » Troisième revendication, la suppression de l’annexe qui impose des conditions d’admission des langues qui n’ont pas lieu d’être.
De son côté, l’AJD-MR rejette en bloc cette loi d'orientation sur l'éducation nationale. « Nous refusons de participer à cette mascarade organisée par le ministère de l'Éducation. Pour inclure correctement nos langues nationales (pulaar, soninké et wolof) dans le système éducatif, l'État doit obligatoirement passer par leur officialisation. Sans ce préalable, tout débat sur cette question reste stérile », martèle ledit parti.
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