Un responsable chargé de superviser le système informatique de la Commission électorale kényane (IEBC) a été retrouvé mort assassiné, moins d'une semaine avant les élections générales du 8 août, a annoncé lundi le président de cette commission.
Le corps de Chris Msando a été identifié à la morgue de la capitale Nairobi, a indiqué à la presse le président de l'IEBC, Wafula Chebukati.
"Il n'y a aucun doute: il a été torturé et assassiné. La seule question dans notre esprit est: Qui (l'a tué) et pourquoi a-t-il été tué quelques jours avant les élections?", a ajouté M. Chebukati.
Numéro deux du service informatique de l'IEBC, M. Msando était chargé de superviser le système électronique d'identification des électeurs et de comptage des voix, considéré comme essentiel pour éviter un éventuel trucage du scrutin.
Tous les yeux sont tournés vers ce système électronique, qui avait failli lors de l'élection de 2013, ce qui avait poussé l'opposition à contester devant la Cour suprême, en vain, la victoire dès le premier tour d'Uhuru Kenyatta.
Avant le scrutin du 8 août, l'opposition n'a cessé de mettre en garde contre de possibles fraudes. La commission électorale assure de son côté que la reconnaissance biométrique des 19,6 millions d'inscrits garantira la régularité de l'élection.
Une source proche de l'IEBC a affirmé à l'AFP que M. Msando avait aidé à corriger certaines failles dans ce système informatique qui auraient pu permettre de manipuler le décompte des voix.
M. Msando devait également mener lundi un exercice de test du système électronique de vote, qui a été repoussé après l'annonce de sa mort. La semaine dernière, il était apparu à la télévision pour rassurer sur la fiabilité de ce système.
Il avait disparu au cours du week-end. L'IEBC avait d'abord fait savoir dans un communiqué que M. Msando avait été aperçu pour la dernière fois vendredi soir et avait envoyé tôt samedi matin un texto à un collègue suggérant "qu'il était conscient et parfaitement informé de son itinéraire du jour".
Un employé de la morgue a expliqué que son corps avait été amené samedi par la police, en compagnie de celui d'une femme. Les deux corps, qui étaient nus et portaient des traces de torture, avaient été jetés dans une forêt à Kiambu, en dehors de Nairobi.
Les raisons pour lesquelles il a fallu presque 48 heures pour identifier le corps de M. Msando ne sont pas claires.
La coalition d'opposition Nasa a condamné un "meurtre odieux" et s'est dite "profondément inquiète" de ses possibles implications.
Human Rights Watch a appelé les autorités à enquêter sur ce meurtre, notant qu'il intervenait alors que l'IEBC "était sur le point de vérifier ses systèmes, à une semaine des élections".
L'IEBC est en charge de l'organisation des élections du 8 août, où les Kényans sont appelés à désigner leurs président, gouverneurs, députés, sénateurs, élus locaux et représentantes des femmes à l'assemblée.
L'élection présidentielle, réédition du duel de 2013, s'annonce serrée entre le sortant Uhuru Kenyatta et son rival Raila Odinga.
La campagne a été acrimonieuse, le pouvoir reprochant à l'opposition de chercher à diviser le pays et à attiser les violences, celle-ci l'accusant a contrario de vouloir truquer les élections.
(©AFP / 31 juillet 2017 17h24)
Le corps de Chris Msando a été identifié à la morgue de la capitale Nairobi, a indiqué à la presse le président de l'IEBC, Wafula Chebukati.
"Il n'y a aucun doute: il a été torturé et assassiné. La seule question dans notre esprit est: Qui (l'a tué) et pourquoi a-t-il été tué quelques jours avant les élections?", a ajouté M. Chebukati.
Numéro deux du service informatique de l'IEBC, M. Msando était chargé de superviser le système électronique d'identification des électeurs et de comptage des voix, considéré comme essentiel pour éviter un éventuel trucage du scrutin.
Tous les yeux sont tournés vers ce système électronique, qui avait failli lors de l'élection de 2013, ce qui avait poussé l'opposition à contester devant la Cour suprême, en vain, la victoire dès le premier tour d'Uhuru Kenyatta.
Avant le scrutin du 8 août, l'opposition n'a cessé de mettre en garde contre de possibles fraudes. La commission électorale assure de son côté que la reconnaissance biométrique des 19,6 millions d'inscrits garantira la régularité de l'élection.
Une source proche de l'IEBC a affirmé à l'AFP que M. Msando avait aidé à corriger certaines failles dans ce système informatique qui auraient pu permettre de manipuler le décompte des voix.
M. Msando devait également mener lundi un exercice de test du système électronique de vote, qui a été repoussé après l'annonce de sa mort. La semaine dernière, il était apparu à la télévision pour rassurer sur la fiabilité de ce système.
Il avait disparu au cours du week-end. L'IEBC avait d'abord fait savoir dans un communiqué que M. Msando avait été aperçu pour la dernière fois vendredi soir et avait envoyé tôt samedi matin un texto à un collègue suggérant "qu'il était conscient et parfaitement informé de son itinéraire du jour".
Un employé de la morgue a expliqué que son corps avait été amené samedi par la police, en compagnie de celui d'une femme. Les deux corps, qui étaient nus et portaient des traces de torture, avaient été jetés dans une forêt à Kiambu, en dehors de Nairobi.
Les raisons pour lesquelles il a fallu presque 48 heures pour identifier le corps de M. Msando ne sont pas claires.
La coalition d'opposition Nasa a condamné un "meurtre odieux" et s'est dite "profondément inquiète" de ses possibles implications.
Human Rights Watch a appelé les autorités à enquêter sur ce meurtre, notant qu'il intervenait alors que l'IEBC "était sur le point de vérifier ses systèmes, à une semaine des élections".
L'IEBC est en charge de l'organisation des élections du 8 août, où les Kényans sont appelés à désigner leurs président, gouverneurs, députés, sénateurs, élus locaux et représentantes des femmes à l'assemblée.
L'élection présidentielle, réédition du duel de 2013, s'annonce serrée entre le sortant Uhuru Kenyatta et son rival Raila Odinga.
La campagne a été acrimonieuse, le pouvoir reprochant à l'opposition de chercher à diviser le pays et à attiser les violences, celle-ci l'accusant a contrario de vouloir truquer les élections.
(©AFP / 31 juillet 2017 17h24)