Logiquement, elle aurait dû d'abord démissionner de l'UFP, parti qui lui a permis d'être élue en 2018 !"
C'est ce qu'indique un communiqué publié par le député et Vice-président de l'UFP Khalilou Ould Deddé, qui intervient au lendemain de la déclaration diffusée par la parlementaire Kadiata Malick Diallo dans laquelle, elle parle des raisons qui l'ont poussé à la démission du parti -
"Le groupe parlementaire UFP/RFD : un exemple d'opposition démocratique digne de respect !
Kadiata Malick Diallo a déposé, curieusement, au cours de ce mois d'octobre 2022, sa démission écrite du groupe parlementaire UFP/RFD, sans présenter d' arguments. Elle désire siéger à l'Assemblée nationale comme députée tout en étant non inscrite?
Logiquement, elle aurait dû d'abord démissionner de l'UFP, parti qui lui a permis d'être élue en 2018 !
Au contraire, et sans-gêne elle se permet, toute arrogance bue, de signer un papier public dans lequel elle essaie de se justifier en voulant se blanchir et faire porter, comme à son habitude, la responsabilité de son "errement" à la direction du parti. Dans son papier elle présente un récit superficiel en occultant le fond des actes qui l'opposent désormais à l'UFP.
Je ne vois aucun intérêt à retracer ici le parcours du groupe parlementaire UFP/RFD, c'est connu.
Ce qui compte pour moi, en tant que président de ce groupe, c'est d'éclairer l'opinion sur les enjeux réels qui opposent Kadiata Malick Diallo à ses anciens compagnons politiques. La réalité est que Kadiata était dans le groupe parlementaire par le faux et l'usage du faux: rien ne la lie à l'UFP depuis plusieurs années : elle s'est retirée de toutes les instances, sans discipline, ni participation aux activités, ni cotisation, ni même carte du parti lors du renouvellement des adhésions; en outre, elle n'a pas participé au congrès de 2020 qu'elle a "boudé" volontairement.
Donc, depuis plus de trois ans,ce qui la lie à l'UFP, c'est de lui nuire par tous les moyens, y compris la plainte contre son dernier congrès sur la base du faux (avoir été empêchée d' y participer).
Elle n'ignore pas qu'elle n'aura pas gain de cause in fine mais cela lui permettra de garder le siège de l'UFP pendant le temps très long des procédures judiciaires.
Elle avait auparavant cherché à provoquer son expulsion du parti pour ne pas perdre ce siège, manœuvre qui avait échoué. Aujourd'hui, comment peut-elle justifier de soumettre le groupe parlementaire au chantage (me donner un poste sinon je provoque par ma démission la mort de ce groupe).
Et l'on sait que les parties prenantes du groupe parlementaire sont trois (le RFD, l'UFP et l'indépendant) et que les postes tournent entre les trois. Mais, Kadiata veut en fait s'imposer, pourtant en fin de mandat, comme quatrième partie différente de l'UFP dont elle confisque en même temps le siège. Comment peut-elle justifier de provoquer la mort d'un groupe parlementaire de l'opposition démocratique pour une histoire de poste? N'est-ce pas là une preuve que les mobiles qui l'ont poussée à tenter de casser le parti sont de la même veine?
Député Khalilou Ould Deddé, vice-président de l'UFP et député"
AMI