Une bande agresse un couple
Depuis la libération de plus d'une centaine de récidivistes lors d'une grâce présidentielle, le taux de criminalité et celui de l'insécurité ont nettement grimpé en flèche, notamment à Tarhil (Riyad). Les habitants de ces quartiers périphériques souffrent de violences et brigandages quotidiens. Les commissariats de police font de leur mieux pour les contenir, sans parvenir hélas à y mettre fin...
3h du matin, secteur 16 de Tarhil, non loin du dispensaire. Un couple dormait paisiblement dans sa chambre mais les voilà brusquement réveillés par deux colosses qui leur pointent leur machette au cou. L’un d’eux ordonne à la femme de l'accompagner derrière la chambre... Celui qui tient en respect le mari Idoumou ould Sidi Mohamed le somme de lui donner tout son argent.
Après lui en avoir passé un petit montant, Idoumou fait semblant d’en chercher un autre et finit par s’emparer d'une barre de fer qu'il cachait sous un matelas. Et vlan sur la tête du malfaiteur ! Celui réagit en le poignardant à la joue, au bras et à l'avant-bras gauche. Madame ne s’en est pas plus fait conter en lançant une grosse pierre sur le bandit qui essayait de la violer. Et de glapir au secours, au secours ! Les deux malfaiteurs escaladent prestement le mur et prennent leurs jambes à leur cou. Saignant, Idoumou ouvre la porte de la concession et appelle les voisins qui rappliquent dare-dare. On appelle le numéro vert de la police et une patrouille vient évacuer le blessé à l'hôpital Cheikh Zayed. La police a ouvert une enquête ; sans résultats concrets pour l’instant.
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Insécurité à Mgeïzira
Le quartier Mgeïzira se trouve dans l’Est de Teyaret. Il jouxte le fameux El Hay Sakine de Dar Naïm. À l'origine, c’était un des premiers bidonvilles de Nouakchott. Il était constitué de baraques et cabanes habitées par des familles démunies. Délinquance et criminalité y fleurissaient à foison. Les violons du premier commissariat de police de Teyaret ne désemplissaient pas de jeunes voyous... Lorsque la zone fut lotie, au début des années 80, les choses commencèrent à changer. La plupart des familles démunies vendirent leur terrain et partirent squatter ailleurs. Le taux de criminalité baissa sensiblement.
Mais le voilà reparti à la hausse depuis un mois. Des bandes de jeunes voyous passent la journée à voler ou cambrioler maisons et véhicules. Des charretiers s’emparent chaque jour de dizaines de batteries de voitures garées. La nuit, ce sont les passants et les domiciles qui se voient braqués. Le commissariat de Teyaret 1 enregistre chaque jour plusieurs plaintes.
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Les voleurs de batteries sévissent au Carrefour
Le vol de batteries de voitures est devenu quotidien à Nouakchott. Des bandes de larrons le plus souvent cagoulés circulent dans des véhicules volés et ramassent toutes celles qu'ils réussissent à démonter. Le phénomène connut un pic entre 2019 et 2022. Une caméra de surveillance au Ksar filma alors plusieurs de ces voleurs qui avaient embarqué en plein jour une vingtaine de batteries et cela permit d’arrêter et d’écrouer plusieurs de ceux-là. L’accalmie a duré jusqu’à ces derniers jours.
Le Samedi 20 Avril vers 3 h du matin, une Toyota Corolla de couleur blanche arrive au quartier de la clinique Nejah, avec, à son bord, un chauffeur enturbanné et deux adolescents de teint clair âgés d’environ 16 ou 17 ans. Ils repèrent une Avensis garée dans un coin un peu obscur et en démontent la petite vitre de la portière droite communément appelée « mreiyit esserag », la vitre des voleurs. Après avoir ouvert le capot, ils passent un bon quart d’heure à essayer de démonter la batterie. En vain. Mais voici qu’apparaissent les lueurs des phares d’une voiture en provenance d'une autre ruelle ! Et pfuitt ! Voilà les loustics qui s’enfuient, bredouilles...
Mosy
lecalame