L'Authentique - Après la convocation par la police chargée des crimes économiques, de l’ex-président, de son gendre, d’anciens ministres et d’hommes d’affaires, près de 300 personnes devraient être entendues dans les jours qui viennent.
Il s’agit de tous ceux qui ont été cités dans le Rapport de la Commission d’enquête Parlementaire et d’autres encore, impliqués directement ou indirectement dans les affaires soulevées dans ledit Rapport.
Parmi ceux-là, on note à nouveau des ministres, des anciens Directeurs généraux d’institutions publiques, des hommes d’affaires, des intermédiaires financiers mais aussi et surtout, des membres de la famille présidentielle, dont son fils Beder en sa qualité de président de la Fondation Arrahma.
De sources dignes de foi, la justice a instruit la Police d’accélérer la cadence de l’enquête tout en évitant de la bâcler, et présenter au plus tôt, ses procès-verbaux d’audition. Selon ces mêmes sources, le Procureur devrait se saisir définitivement de l’affaire avant la fin du mois de novembre, peu avant la mise en place de la Haute cour de justice prévue dans le courant de ce même mois seule habilitée à juger l’ex-président dans des affaires portant sur la « haute trahison ».
Tout porte donc à croire que les dossiers du Rapport de la Commission d’enquête Parlementaire seront scindés en deux parts,- la première impliquant l’ex-président uniquement, lequel pourrait réponde les prochains jours à une cinquième convocation, - et la seconde qui devrait permettre d’entendre toutes les personnes ciblées, mais aussi, à nouveau, l’ex-président de la République, dans les affaires se rapportant au pénal.
Ces dernières semaines, plusieurs personnes ont été entendues puis retenues des jours durant dans les locaux de la Police. Il s’agit de l’ex-président, son gendre, les hommes d’affaires Bahaii Ould Ghadda, Mohamed Lemine Ould Bowbatt, tous libres aujourd’hui.
La commission d’enquête parlementaire avait recommandé la confiscation des terrains vendus aux enchères entre 2010 et 2019, y compris les espaces amputés de l’école de police et du complexe olympique, qui appartiendraient, selon la commission parlementaire à la famille de l’ancien président, acquis illégalement. Le nom de ould Bowbatt est également cité dans le dossier de la société de pêcher IPR qui serait la propriété, selon le rapport des parlementaires, à des proches de l’ancien président Mohamed O. Abdel Aziz.
Cette société est accusée de s’être adonnée à des malversations, des trafics, des évasions fiscales et douanières depuis 2012 et avoir exporté illégalement 280.000 tonnes de poisson mauritanien vers l’étranger.
JOB
via mauriweb.info