Des membres du gouvernement ont commenté, mercredi après-midi, les résultats des travaux du conseil des ministres tenu plutôt dans la matinée. Il s’agit des ministres de l’Equipement et des Transports, Porte-parole du gouvernement, M. Nany Ould Chrougha, des Affaires Islamiques et de l’Enseignement Originel, M. Dah Ould Sidi Ould Amar Taleb, des Finances, Isselmou Ould Mohamed Mbady, et de l’Action sociale, de l’Enfance et de la Famille, Mme. Saviya Mint Ntehah.
Prenant la parole en premier, le Porte-parole du gouvernement, M. Nany Ould Chrougha a indiqué que le conseil a examiné et adopté plusieurs projets de loi, de
décret et de communications.
Parmi ces projets, explique- t-il, un projet de décret portant création et fonctionnement d’un établissement public à caractère administratif, dénommé
Agence judiciaire de l’Etat, un projet de décret relatif à la création d’un établissement public à caractère administratif appelé Centre de Formation pour l’Autonomisation de la Femme, et une communication relative à l’organisation du pèlerinage pour l’an 1444 / 2023.
Lui succédant, le ministre des Affaires islamiques et de l’Enseignement originel a passé en revue les principales mesures de la communication relative à l’organisation du Hajj pour l’an 1444/2023 et garantissant son déroulement dans les meilleures conditions, dont la réduction de la durée du pèlerinage par rapport aux autres années précédentes. Cette année, les pèlerins seront transportés à partir du 10 juin et retourneront les 5, et 6 juillet pour éviter les retards constatés durant les saisons précédentes résultant d’un retard dans la conclusion des contrats entre le ministère et les sociétés de transport.
Evoquant les mesures prises cette année pour faciliter l’accomplissement de cette obligation sacrée, le ministre a indiqué que le Département a œuvré à l’amélioration des conditions de séjour à savoir la location de logements à proximité de la grande mosquée de la Mecque, les moyens de transport, ainsi que l’ouverture de l’enregistrement pour le Hajj cette année au niveau de toutes les moughataas du pays, voire certaines communes disposant de bureaux d’état civil, et ce, en collaboration avec l’Agence nationale d’état civil.
Il a ajouté qu’une réduction de 38000 MRO des frais du pèlerinage a été décidée, en plus de nombre d’autres mesures prises en vue de garantir la qualité des prestations.
Par ailleurs, M. Ould Amar Taleb a souligné que le département des Affaires islamiques a mis en place des comités de communication pour l’accompagnement et la sensibilisation des pèlerins tout au long du processus.
Au sujet du quota des pèlerins mauritaniens, il a précisé qu’il est estimé cette année à 3 500, dont 2000 faisant partie du contingent officiel et 1500 autres repartis entres les agences de voyage, soulignant que le département a signé un accord avec les responsables des agences de voyage afin d’éviter les erreurs survenues l’année dernière, soulignant qu’une agence ayant commis des erreurs l’année dernière, a été, cette année, sanctionnée.
Commentant le projet de décret portant création d’un établissement public à caractère administratif dénommé l’Agence Judiciaire de l’Etat, le ministre des
Finances a indiqué que notre pays dispose d’un système intégré de réformes financières qui veille à la rationalisation des dépenses publiques et à leur bonne
gestion, selon une approche basée sur la transparence et l’efficacité.
Pour atteindre ces objectifs, il est indispensable, dit-il, d’établir une cartographie des risques basée sur une stratégie claire pour les prévenir et les gérer afin de faire face aux effets financiers qui en résultent. S’agissant des risques, viennent au premier rang, les procès et décisions judiciaires qui constituent parfois d’énormes charges financière pour l’État. De là découle l’importance de la création d’une institution qui sera destinée à assumer plusieurs tâches, dont la centralisation et la gestion des litiges de l’État, la coordination de l’action des avocats devant les tribunaux et de l’action du gouvernement afin d’assurer la protection des intérêts de l’État et des deniers publics, et également l’exécution des décisions judiciaires rendues par les tribunaux, qu’elles soient au profit ou au dépens de l’État.
Le ministre a, par ailleurs, souligné l’importance de cette étape dans la préservation de l’argent public, car l’État sera représenté dans tous les tribunaux nationaux et étrangers, indiquant que cette institution sera dotée d’un personnel hautement qualifié, comprenant des experts et des avocats pour mener à bien les tâches qui lui seront confiées.
Pour sa part, la ministre de l’Action sociale, de l’Enfance et de la Famille a indiqué que le projet de décret portant création du Centre de Formation pour la Promotion de la Femme, est bien compatible avec l’augmentation continue des services fournis par le département, en plus des évolutions constatées dans le domaine de la formation et l’exigence de l’autonomisation des femmes.
Elle a indiqué que le décret vise à réorganiser le centre en établissement public et à harmoniser le décret avec les lois réglementant la formation des femmes en matière d’emploi et de la formation professionnelle. Elle a indiqué que le centre pour l’autonomisation des femmes a été créé en 2000, mais vu des aspirations croissantes des femmes en termes de formation et d’accès au marché du travail, il a été décidé de renforcer le statut de cette institution pour qu’elle puisse accompagner le programme de Son Excellence le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani.
AMI