Aziz critique le pouvoir et le qualifie de régime des “symboles”

L’ancien président Mohamed Ould Aziz a vivement critiqué le régime mauritanien en place, dirigé paradoxalement par l’homme et compagnon d’armes Mohamed Ould Cheikh Ghazouani, qu’il a tenu à lui succéder, après avoir tenu été constitutionnellement contraint de quitter le palais présidentiel après deux mandats successifs en juin 2019.

C’est un régime de symboles qui a muselé les voix et emprisonné les jeunes, a-t-il affirmé le dimanche 11 décembre courant, dans un meeting organisé dans la capitale économique Nouadhibou.

Je n’accepterai pas la poursuite de la dégradation de la situation économique et sociale des citoyens, a indiqué l’ex Chef de l’Etat, selon lequel, aucun domaine n’a été épargné par ces contreperformances de l’actuel pouvoir.

Les libertés ont régressé et les pécheurs ont souffert sous ce pouvoir, a-t-il lancé aux foules, les appelant à ne pas prêter l’oreille à ceux qui ont des intérêts dans l’Etat, qualifiant ce discours de véritable mensonge.

Le fait d’avoir installé l’actuel pouvoir est une simple erreur dont le peuple doit être conscient et œuvrer inlassablement pour élire des autorités capables de le servir, a-dit l’ancien président.

Ould Abdel Aziz tâte de plus en plus explicitement le terrain politique et semble ne faire l’objet d’aucune pression judiciaire ou politique de nature à lui barrer la route de ce choix.

En effet, après avoir vilipendé le régime de Ould Ghazouani depuis la capitale françaises Paris, le voila à Nouadhibou et peut demain à Akjoujt et dans les autres capitales régionales, pour diaboliser le pouvoir de Ould Ghazouani, à quelques semaines de l’organisation des élections législatives, régionales et municipales en février prochain et présidentielles en 2024.

Ould Abdel Aziz était accompagné au cours de ce meeting par le président du parti Ribat national pour la cohésion nationale les droits et la construction des générations Said Ould Louleid

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