En Mauritanie, tous les partis politiques de la majorité et de l’opposition prennent part à ce scrutin qui a la particularité de compter plus de 2.000 listes candidates.
25 partis politiques briguent les suffrages des Mauritaniens. Pour les législatives, par exemple, la Commission électorale nationale indépendante (Céni), a enregistré plus de 1.300 listes.
Ce nombre élevé de candidatures s’explique par l’accord signé entre le ministère de l’Intérieur et les partis politiques. Cet accord a abouti à la participation de tous les partis reconnus à ces scrutins.
D’autres raisons expliquent ces nombreuses candidatures, comme l’existence de listes pour les femmes ou les jeunes.
"Déjà, il y a un grand nombre d’élections en même temps, note le consultant Diallo Seydou. En même temps, il y a plusieurs listes. Celle des jeunes, la liste mixte, liste des femmes. Il y a un éclatement du nombre de potentiels candidats."
Six bulletins pour six urnes
Le nombre élevé de candidatures complique aussi l’opération de vote. A Tevragh Zeina, une des communes de Nouakchott, la Céni a enregistré 20 candidats.
"Chaque parti a une couleur précise, explique cet électeur. Il faut mettre la lettre B devant le candidat choisi. Je m’en sortirai personnellement. Ça sera compliqué mais on va s’y mettre."
Une fois dans le bureau de vote, chaque électeur aura face à lui six urnes de couleurs différentes : deux pour la mairie et le conseil régional et quatre pour les législatives représentant la liste nationale mixte, la liste des jeunes, la liste des femmes et celle dite régionale.
L’électeur entrera dans l’isoloir avec six bulletins de vote comportant chacun une liste.
Mais après ces élections, des partis politiques pourraient disparaitre. En effet, une loi de 2012 dissout de plein droit tout parti qui obtiendrait moins de 1% à deux scrutins municipaux consécutifs.
dw.com