![Tevragh Zeina… Le reflet d'une crise morale profonde par El Wely Sidi Heïba Tevragh Zeina… Le reflet d'une crise morale profonde par El Wely Sidi Heïba](https://www.chezvlane.com/photo/art/default/86290569-61406179.jpg?v=1738954406)
Tevragh Zeina… Le reflet d'une crise morale profonde/El Wely Sidi Heïba
Le phénomène "Tevragh Zeinati" ne peut être réduit à la simple illustration d’une réalité sociale déviante ou marginale, mais incarne bien davantage l’expression d’une fracture profonde et grandissante qui déchire la société.
Ce fossé se creuse chaque jour un peu plus, alimenté par des dynamiques de pouvoir, de privilège et d’exclusion qui se renforcent mutuellement.
Au sommet de cette hiérarchie sociale, une élite minoritaire, principalement composée d'individus issus de tribus aux traditions fortement enracinées, semble détenir un pouvoir intemporel économique et politique disproportionné. Ces individus, à la fois héritiers d’un passé souvent glorifié et artisans d’une domination contemporaine, sont titulaires parfois de diplômes qui, au lieu de les élever vers un rôle de service à la communauté, deviennent des symboles d’une éducation dévoyée, utilisée uniquement comme moyen d'accès aux sphères du pouvoir et de l’argent mal acquis. D’autres, vêtus de turbans ou arborant des signes de noblesse et de respectabilité, entretiennent une nostalgie enfermée dans un passé révolu. Ceux-là qui sont craints par une large portion de la population, ne servent en réalité qu’à masquer l’appétit insatiable d’une oligarchie qui a pris en main les rênes du pays.
Cette élite a monopolisé les ressources économiques et naturelles du pays, accumulant les biens de luxe avec une ostentation provocatrice, presque cynique. Ils vivent dans une bulle protégée, échappant à toute forme de responsabilité en raison d’un système de corruption qui les soustrait à la justice. Les mécanismes de ce système sont tels que les inégalités se renforcent de manière exponentielle : chaque avancée pour une poignée de privilégiés se fait au détriment de la grande majorité de la population.
Cette majorité, au contraire, est accablée par une pauvreté omniprésente, une précarité oppressante dévastatrice, et une exclusion systématique de toute forme de développement social et économique. Des millions de citoyens se retrouvent pris dans un cercle vicieux de pauvreté, où l’espérance de vie, l’accès à l’éducation ou aux soins médicaux, et même la possibilité d’un avenir meilleur semblent devenir des concepts abstraits.
Le poids du désespoir, cette absence criante de perspectives, n’est pas une fatalité, mais une conséquence directe de choix socio-politiques qui ont mis à l’écart l'immense majorité au profit d’une poignée de privilégiés.
Cette situation, qui défie toute logique de justice et d’égalité, soulève des interrogations cruciales qu’il est impossible d'ignorer.
- Comment un pays qui se revendique "fièrement" de son appartenance à l’islam, et dont les racines culturelles se prévaut-il sont profondément ancrées dans une histoire plusieurs fois centenaire marquée par des principes de justice et d’humanité, peut-il se laisser sombrer dans un tel abîme d’injustice sociale ?
- Comment un héritage littéraire et intellectuel prestigieux tel que dit-on encore célébré à travers le monde arabe, le Maghreb, et au-delà, peut-il coexister avec une société où la vérité des inégalités est un tabou, et où la corruption prospère sans limite ?
Ce paradoxe, où les principes de solidarité et de fraternité prônés par les "sages d’hier" semblent avoir été oubliés au profit d’intérêts personnels et de clans, entretenant une hypocrisie qui n’épargne aucune des couches de la société.
Il semblerai que cette hypocrisie soit désormais devenue le ciment qui lie et structure les relations sociales et politiques. Elle devient même un outil de contrôle, une norme tacite qui permet de maintenir l'ordre établi en perpétuant les inégalités et en écrasant toute forme de résistance.
La gestion de cette inégalité ne repose pas seulement sur l’exploitation économique, mais aussi sur l’érosion des valeurs collectives, sur la dilution de l’empathie et sur la création d’une indifférence générale face aux souffrances de ceux qui vivent dans la précarité.
Le phénomène de "tevraghzéinisation" n’est donc pas un simple fait de société ou une tendance passagère. Il est le miroir cruel d’une crise morale et éthique profonde, qui met à jour les fractures invisibles qui traversent le tissu social. Tandis que l’élite se gave de superflu dans un urbanisme de luxe, la grande majorité des citoyens est laissée dans un désarroi total, accablée par des manques criants partout d’infrastructures de base et de services publics essentiels, Tevragh Zeina compris.
La gestion des biens publics est devenue un commerce, un échange qui ne profite qu’à une poignée de privilégiés et ignore les besoins vitaux du peuple.
Cette situation ne peut plus durer. L’urgence d’un changement radical se fait désormais pressante. Un bouleversement de l’ordre social médiéval est nécessaire pour offrir une chance à une sage politique de réconciliation et d’espoir à ceux qui, aujourd’hui, se sentent totalement exclus du processus de construction du pays. Il ne s’agit plus d'une simple question de réforme, mais d’une révolution de l’esprit qui redonne sa dignité à la société tout entière, et rétablit une justice sociale fondée sur l’équité et les valeurs humaines qui devraient être au cœur de chaque société.
Il est grand temps de remettre en question les structures qui perpétuent ces injustices et de trouver les voies d'une transformation qui permette à tous les citoyens, quels que soient leur origine et leur statut social, d’accéder aux mêmes droits et opportunités.
Seule une telle démarche, porteuse d’espoir et de solidarité, pourra permettre d’échapper à ce cycle de déclin, pour que le pays retrouve la voie de la justice, de la prospérité partagée et du respect des valeurs fondamentales qui ont eu quelque peu droit de citer par le passé malgré l’absence d’un Etat central.
Le phénomène "Tevragh Zeinati" ne peut être réduit à la simple illustration d’une réalité sociale déviante ou marginale, mais incarne bien davantage l’expression d’une fracture profonde et grandissante qui déchire la société.
Ce fossé se creuse chaque jour un peu plus, alimenté par des dynamiques de pouvoir, de privilège et d’exclusion qui se renforcent mutuellement.
Au sommet de cette hiérarchie sociale, une élite minoritaire, principalement composée d'individus issus de tribus aux traditions fortement enracinées, semble détenir un pouvoir intemporel économique et politique disproportionné. Ces individus, à la fois héritiers d’un passé souvent glorifié et artisans d’une domination contemporaine, sont titulaires parfois de diplômes qui, au lieu de les élever vers un rôle de service à la communauté, deviennent des symboles d’une éducation dévoyée, utilisée uniquement comme moyen d'accès aux sphères du pouvoir et de l’argent mal acquis. D’autres, vêtus de turbans ou arborant des signes de noblesse et de respectabilité, entretiennent une nostalgie enfermée dans un passé révolu. Ceux-là qui sont craints par une large portion de la population, ne servent en réalité qu’à masquer l’appétit insatiable d’une oligarchie qui a pris en main les rênes du pays.
Cette élite a monopolisé les ressources économiques et naturelles du pays, accumulant les biens de luxe avec une ostentation provocatrice, presque cynique. Ils vivent dans une bulle protégée, échappant à toute forme de responsabilité en raison d’un système de corruption qui les soustrait à la justice. Les mécanismes de ce système sont tels que les inégalités se renforcent de manière exponentielle : chaque avancée pour une poignée de privilégiés se fait au détriment de la grande majorité de la population.
Cette majorité, au contraire, est accablée par une pauvreté omniprésente, une précarité oppressante dévastatrice, et une exclusion systématique de toute forme de développement social et économique. Des millions de citoyens se retrouvent pris dans un cercle vicieux de pauvreté, où l’espérance de vie, l’accès à l’éducation ou aux soins médicaux, et même la possibilité d’un avenir meilleur semblent devenir des concepts abstraits.
Le poids du désespoir, cette absence criante de perspectives, n’est pas une fatalité, mais une conséquence directe de choix socio-politiques qui ont mis à l’écart l'immense majorité au profit d’une poignée de privilégiés.
Cette situation, qui défie toute logique de justice et d’égalité, soulève des interrogations cruciales qu’il est impossible d'ignorer.
- Comment un pays qui se revendique "fièrement" de son appartenance à l’islam, et dont les racines culturelles se prévaut-il sont profondément ancrées dans une histoire plusieurs fois centenaire marquée par des principes de justice et d’humanité, peut-il se laisser sombrer dans un tel abîme d’injustice sociale ?
- Comment un héritage littéraire et intellectuel prestigieux tel que dit-on encore célébré à travers le monde arabe, le Maghreb, et au-delà, peut-il coexister avec une société où la vérité des inégalités est un tabou, et où la corruption prospère sans limite ?
Ce paradoxe, où les principes de solidarité et de fraternité prônés par les "sages d’hier" semblent avoir été oubliés au profit d’intérêts personnels et de clans, entretenant une hypocrisie qui n’épargne aucune des couches de la société.
Il semblerai que cette hypocrisie soit désormais devenue le ciment qui lie et structure les relations sociales et politiques. Elle devient même un outil de contrôle, une norme tacite qui permet de maintenir l'ordre établi en perpétuant les inégalités et en écrasant toute forme de résistance.
La gestion de cette inégalité ne repose pas seulement sur l’exploitation économique, mais aussi sur l’érosion des valeurs collectives, sur la dilution de l’empathie et sur la création d’une indifférence générale face aux souffrances de ceux qui vivent dans la précarité.
Le phénomène de "tevraghzéinisation" n’est donc pas un simple fait de société ou une tendance passagère. Il est le miroir cruel d’une crise morale et éthique profonde, qui met à jour les fractures invisibles qui traversent le tissu social. Tandis que l’élite se gave de superflu dans un urbanisme de luxe, la grande majorité des citoyens est laissée dans un désarroi total, accablée par des manques criants partout d’infrastructures de base et de services publics essentiels, Tevragh Zeina compris.
La gestion des biens publics est devenue un commerce, un échange qui ne profite qu’à une poignée de privilégiés et ignore les besoins vitaux du peuple.
Cette situation ne peut plus durer. L’urgence d’un changement radical se fait désormais pressante. Un bouleversement de l’ordre social médiéval est nécessaire pour offrir une chance à une sage politique de réconciliation et d’espoir à ceux qui, aujourd’hui, se sentent totalement exclus du processus de construction du pays. Il ne s’agit plus d'une simple question de réforme, mais d’une révolution de l’esprit qui redonne sa dignité à la société tout entière, et rétablit une justice sociale fondée sur l’équité et les valeurs humaines qui devraient être au cœur de chaque société.
Il est grand temps de remettre en question les structures qui perpétuent ces injustices et de trouver les voies d'une transformation qui permette à tous les citoyens, quels que soient leur origine et leur statut social, d’accéder aux mêmes droits et opportunités.
Seule une telle démarche, porteuse d’espoir et de solidarité, pourra permettre d’échapper à ce cycle de déclin, pour que le pays retrouve la voie de la justice, de la prospérité partagée et du respect des valeurs fondamentales qui ont eu quelque peu droit de citer par le passé malgré l’absence d’un Etat central.