Premier constat, la situation s’est améliorée depuis les années 90. La Mauritanie a adopté une série de textes condamnant les actes de torture, mais ces pratiques n’ont pas pour autant disparu des geôles mauritaniennes.
Les témoins parlent de passages à tabac, de privations de sommeil, de personnes suspendues par les pieds. Obtenir des aveux sous la contrainte est une pratique généralisée selon le rapport.
Le plus souvent, les victimes sont celles suspectées d’actes de terrorisme, souvent soumises à des conditions de détention inhumaines. Le gouvernement affirme qu’elles ne sont pas concernées par les lois contre la torture. Le rapporteur se dit « troublé ».
Les migrants et personnes en situation irrégulière son également ciblés. Et le rapport s’alarme de discriminations ethniques dans le traitement des prévenus. Le gouvernement assure que la police a intégré la lutte contre le racisme et déplore que ne soient pas prises en compte les récentes améliorations concernant la surpopulation carcérale. Il souligne également les condamnations prononcées de certains membres des forces de sécurité. Mais pour l’ONU, dans les cas de torture, l’impunité reste la règle plutôt que l’exception.
source RFI