Le ministre de la culture, des arts, de la communication et des relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement, M. El Houssein Ould Medou, a déclaré que le rapport publié, la semaine dernière, par une organisation de la société civile soucieuse de transparence sur la mise en œuvre du projet agricole à R’Kiz (wilaya du Trarza), était basé sur des informations incomplètes, d’où ses résultats erronés.
Répondant à une question sur le sujet, en commentant les résultats du conseil des ministres tenu mercredi soir à Nouakchott avec les ministres de l’éducation nationale et de la fonction publique, il a souligné que les deux milliards dont parle le rapport, comme augmentation du financement du projet, résultent du fait que le fonds saoudien finançant le projet bénéficie d’une exonération fiscale.
Il a ajouté que le projet a connu quelques dysfonctionnements, suite auxquels il a été demandé au Fonds d’allouer le montant qui était destiné à l’achat d’équipements aux investissements dans des travaux complémentaires. Après avoir apporté ces éclaircissements, le ministre de la culture, des arts, de la communication et des relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement, a salué l’importance du rôle joué par les organisations de la société civile dans le suivi du travail du gouvernement, afin de renforcer la transparence.
Pour sa part, la ministre de l’éducation et de la réforme du système d’enseignement, M. Houda Babah, a souligné que la conférence régionale sur l’éducation qui sera organisée à Nouakchott du 9 au 11 de ce mois, en coopération avec des organisations internationales, et à laquelle participeront des chefs d’État, plus de 30 ministres ainsi que des experts internationaux dans le domaine de l’éducation, vise à placer l’éducation au premier plan des priorités du continent africain.
Elle a indiqué que la conférence permettra de discuter de diverses questions relatives à l’éducation à travers dix thèmes qui seront organisés dans le cadre de ses activités, afin que ces résultats contribuent à l’avancement de l’éducation. La conférence étudiera l’utilisation de la technologie et de l’intelligence artificielle au service de l’éducation, le développement des compétences du 21ème siècle, l’échange d’expertise et d’expériences entre les participants, ainsi que l’étude de la gouvernance de l’éducation.
Elle a ajouté que parmi les objectifs que la conférence cherche à atteindre, il y a l’appel à la création d’un fonds pour l’éducation sur le continent, la fourniture d’une éducation globale sur le continent, et la mise en œuvre des décisions prises dans le domaine de l’éducation, soulignant l’importance de la conférence qui représente, a-t-elle, des opportunités prometteuses pour élever le niveau de l’éducation sur le continent.
La ministre de l’éducation a souligné que la conférence s’inscrit dans le cadre des efforts inlassables de S.E le Président de la République Monsieur Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani, pour faire avancer le continent, compte tenu de l’importance de l’éducation en tant qu’outil le plus efficace pour réaliser le développement durable, et des défis que le secteur connaît dans le continent malgré les progrès enregistrés dans les différents domaines de l’éducation.
Pour sa part, le ministre de la Fonction publique et du Travail, M. Mohamed Ould Soueidatt, a indiqué que le projet de loi modifiant et remplaçant certaines dispositions de la loi de 1993 portant statut des fonctionnaires, agents et contractuels de l’Etat, propose des améliorations significatives en modifiant 12 articles du projet précédent et en ajoutant un nouvel article.
Il a souligné que parmi les articles qu’il est proposé d’amender, figure l’introduction d’un nouveau mécanisme de suivi de l’employé qui s’absente de son travail en lui donnant un avertissement dans les 72 heures après son absence de son lieu de travail pendant huit jours consécutifs sans justification valable, et en l’empêchant de progresser professionnellement pendant une année ainsi qu’une retenue sur salaire, s’il ne se présente pas dans un délai maximum d’un mois, sauf en cas de force majeure. Il a ajouté que le projet propose de réviser le système de la fonction publique et de limiter le recrutement à deux catégories (A et B) et de soumettre les autres catégories à des contrats contractuels pour l’exercice de missions permanentes ou temporaires., a-t-il dit.
Il a ajouté que le texte propose de définir le régime juridique applicable aux établissements publics à caractère administratif en harmonisant les articles 2 et 97 de la nouvelle loi, à l’exception du personnel des douanes en raison des missions qui leur sont confiées, et propose la création d’un nouveau mécanisme pour animer et coordonner la formation permanente et continue des employés à travers l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan de formation continue des agents tout au long de leur carrière.
Concernant le projet de loi qui abroge et remplace les dispositions de la loi de 2004 portant code du travail, le ministre a expliqué que ce projet intervient après que la loi précédente ait révélé la nécessité d’y introduire certaines réformes, en proposant d’amender l’article 17 relatif aux contrats de travail des étrangers pour qu’ils ne dépassent pas 50 mois, en tenant compte de la dimension liée au gaz et au pétrole.
Il a souligné que parmi les articles qu’il est proposé d’amender figurent ceux relatifs au code du travail, à l’élection d’un représentant des travailleurs et à la méthode d’accès au travail pour les enfants, afin de l’adapter au code de protection de l’enfance, ajoutant que le travail des enfants et des femmes la nuit sera déterminé par un décret qui sera pris par le Conseil des ministres. AMI