Depuis la rentrée scolaire et même avant, on ne parle plus que de ça: l’école républicaine. Le gouvernement a en effet décidé que tous les enfants en âge d’être scolarisés iront à l’école publique. Exit donc les écoles privées à qui il est interdit d’ouvrir la première année du Primaire, la deuxième l’année suivante et ainsi de suite jusqu’à ce que le Fondamental soit entièrement public. Un challenge de taille ! La majorité des écoles publiques est dans un état déplorable malgré les efforts consentis ces dernières années. Les enseignants – du moins ceux qui savent encore enseigner – ont jeté leur dévolu sur les écoles privées dont les salaires sont autrement plus alléchants. Le ministère a reçu des consignes fermes pour que cette rentrée soit une réussite et a tout fait en ce sens.
Malgré l’enjeu et le scepticisme des uns et des autres. Parachuté à la tête du département quelques semaines avant le début de l’année scolaire, Brahim Vall ould Mohamed Lemine a réussi à tirer son épingle du jeu. Présent tous les jours sur le terrain, il a jusqu’à présent relevé le défi. À tel point que ceux qui pensaient la mission impossible commencent à se rendre à l’évidence. Creuset de la Nation qui forma nos élites jusqu’à l’introduction de réformes de malheur, l’école républicaine commence à reprendre corps. Petit à petit. Espérons qu’elle ne s’arrêtera pas en si bon chemin et que le pouvoir politique tiendra jusqu’au bout. Il y va de notre salut.
Ahmed ould Cheikh