Les rideaux sont tombés sur travaux des tables rondes tenues organisées dans les locaux de SOS-Esclaves, les 14 et 15 janvier qui ont réuni un certain nombre d’organisations non gouvernementales sous le thème : "les différents domaines des discriminations intersectionnalités, minorités, handicaps et droits humains".
Une activité organisée conjointement par Association des femmes chefs de familles (AFCF) et SOS-Esclaves. Deux jours durant, les participants ont suivi des communications présentées par Julie Barrière, l’Assistante technique de Minority Rightys group International.
Les présidents et représentants des ongs, ayant pris part aux tables rondes des acteurs œuvrant dans le domaine des discriminations intersectionnalités et la responsable de MRG ont convenu du ressentiment d’une forte volonté de collaborer dans la limite d’un travail dans un cadre qui reste à définir sur la base d’un accord de principes que la responsable enverra dans quelques jours pour que les ongs intéressées procèdent à la signature de l’accord. Il s’agira d’un accord prévoyant la création d’un rassemblement qui ouvre de perspectives prometteuses en terme de financement d’activités de tout genre (plaidoyer, sensibilisation, formation qualifiante, …..) au profit des personnes handicapées des associations.
Selon Lehbouss Ould Elid, président de l’association nationale des personnes handicapées, il faut de la sensibilisation pour que les mentalités changent dans le but d’une société sans discrimination et celle dont sont victimes les handicapées. Il a aussi insisté sur l’égalité des chances pour que les handicapées puissent participer dans tous les domaines. Des indicateurs doivent être posés pour que les personnes vivantes avec un handicap ne se sentent plus marginalisées même au sein de leur famille, a-t-il ajouté.
Quant à Mme Aminetou Mint Moctar, présidente de l’AFCF :« Cet atelier sur les discriminations intersectionnalités et de promotion des droits humains vient au moment opportun où nous nous apprêtons à préparer le rapport alternatif sur les discriminations auxquelles sont confrontées les personnes vivant avec handicap. Il était nécessaire que les associations se retrouvent ensemble pour discuter de la problématique pour lutter ensemble contre les discriminations, collaborer et mener ensemble un plaidoyer pour mieux mutualiser les efforts à la suite d’enquêtes pour recueillir les insuffisances et les besoins communs des organisations de personnes handicapées.
« Nous serons ainsi à même d’établir un rapport et exiger du gouvernement la mise en place de programmes et de politiques sociales permettant d’améliorer la situation de ces franges » dit-elle. Et Aminetou de préciser que les problématiques relatives à l’éducation, à la santé, au transport, à l’emploi et la formation continue dans les domaines essentiels se posent avec acuité avec l’inaccessibilité de rampes dans les écoles, la non édification de bâtiments adaptés.
Il s'agit d'un ensemble de besoins qui sont exprimés ainsi, précise la présidente de l’AFCF. Elle a aussi souligné que le problème de pauvreté se pose avec acuité pour des groupes issus de descendants d’esclaves ou de minorités des gens pauvres. Ces groupes ont besoin de bénéficier de l’insertion, d’éducation, de formation professionnelle, pour accéder ainsi à une indépendance économique. Ce ne sont pas de petites activités génératrices de revenus qui vont améliorer leur situation. Il est important d’engager un entreprenariat social à leur profit (…). Une dynamique vient d’être déclenchée, mais, elle doit aller à l’avant. Toutes les organisations ciblées et réunies dans ces tables rondes sont d’accord sur la nécessité d’une mutualisation des efforts. Le combat engagé par les handicapés nécessite une forte collaboration de la part des autres personnes surtout les acteurs et les pouvoirs publics.
A niveau de l’AFCF, nous recevons et traitons tous les problèmes relatifs aux droits de l’homme, indique Aminetou et en ce sens qu’aucun changement n’est possible sans un fort plaidoyer sur le réseautage sérieux et dynamique. La question d’handicap est une question de droits de l’homme, conclut-elle.
Pour sa part, M. Boubacar Ould Messaoud, président de SOS-Esclaves, a souligné que la lutte n’est pas seulement spécifique aux organisations des personnes handicapées, mais, tous ceux qui travaillent sur les droits humains et qui œuvrent sur la nécessité du respect de la dignité humaine ». Il est capital que les ongs travaillent en synergie et surtout avec conviction pour le niveau de vie et des mentalités des personnes marginalisées changent positivement. Du coup, nous allons œuvrons ensemble pour rehausser le respect des droits des personnes victimes de discriminations, souligne Ould Messoud.
Il ajoute que pour mieux cerner le travail futur et la collaboration d’un pool d’organisations, il est indispensable de mener des échanges, de se conformer à un respect des spécialisations des différentes organisations. Selon lui, les objectifs fixés ne sont pas nécessairement couverts par les organisations. Une franche collaboration pourrait permettre de mieux cerner les problèmes, mieux assister les victimes. « Dommage, déplore le leader de SOS Esclaves, nous souffrons d’une certaine concurrence. Souvent sur le terrain, les bonnes intentions sont affichées mais en réalité nous sommes concurrents ».
Dans la foulée, Aminetou Sid’El Mokhtar, participante, déclare que « le fait que les personnalités de différentes organisations acceptent de se retrouver autour d’une table ronde pour discuter de la problématique dénote de l’intérêt que les participations portent sur la nécessité d’accorder leurs violons pour entreprendre des programmes communs, signifie un réel avenir pour les personnes handicapées, les marginalisées et les victimes de toutes les formes de discrimination.
Et elle ajoute que les participants qui sont les détenteurs de droits doivent interpeller les décideurs (détenteurs de devoirs) pour entrer dans leurs droits.
Il faut s’unir pour dégager les priorités pour mieux se faire entendre et parler d’une seule voix. Les organisations de personnes handicapées sont prêtes à collaborer avec des organisations de droits humains pour mieux se faire entendre. « Nous sommes sur le terrain depuis longtemps dans le but de valoriser les droits des personnes victimes de discrimination », renchérit M.Beraz, un participant.
L’Etat a beaucoup fait pour des organisations qui étaient invisibles. Les minorités discriminées n’étaient pas prises en compte, précisa-t-il.
« Nous sommes confiants sur la mise en place d’une structure de coordination pour mutualiser les efforts et atteindre les objectifs fixés par les assises de ces tables rondes », souligne un autre.
Et enfin, Julie Barrière, a salué le niveau de collaboration des ongs mauritaniennes surtout Sos-Esclaves et AFCF. Deux associations qui ont eu l’idée commune de travailler dans le but de réfléchir sur les principes et méthodes pour lutter contre la marginalisation, les discriminations, les minorités et le handicap, a-t-elle expliqué. "Je suis fière de voir des handicapés parler de leurs problèmes sans tabous à coté des autres, a-t-il dit. Elle a pour sa part salué la liberté d’expression, de débats, de discussions dont bénéficient les mauritaniens.
A noter que, cette rencontre est initiée conjointement par Minority Right Group International (MRG) et SIDA (Agence Internationale Suédoise de Coopération pour le Développement) et ses partenaires mauritaniens AFCF et SOS Esclaves.
Par Aboubecrine SIDI
tawary
Une activité organisée conjointement par Association des femmes chefs de familles (AFCF) et SOS-Esclaves. Deux jours durant, les participants ont suivi des communications présentées par Julie Barrière, l’Assistante technique de Minority Rightys group International.
Les présidents et représentants des ongs, ayant pris part aux tables rondes des acteurs œuvrant dans le domaine des discriminations intersectionnalités et la responsable de MRG ont convenu du ressentiment d’une forte volonté de collaborer dans la limite d’un travail dans un cadre qui reste à définir sur la base d’un accord de principes que la responsable enverra dans quelques jours pour que les ongs intéressées procèdent à la signature de l’accord. Il s’agira d’un accord prévoyant la création d’un rassemblement qui ouvre de perspectives prometteuses en terme de financement d’activités de tout genre (plaidoyer, sensibilisation, formation qualifiante, …..) au profit des personnes handicapées des associations.
Selon Lehbouss Ould Elid, président de l’association nationale des personnes handicapées, il faut de la sensibilisation pour que les mentalités changent dans le but d’une société sans discrimination et celle dont sont victimes les handicapées. Il a aussi insisté sur l’égalité des chances pour que les handicapées puissent participer dans tous les domaines. Des indicateurs doivent être posés pour que les personnes vivantes avec un handicap ne se sentent plus marginalisées même au sein de leur famille, a-t-il ajouté.
Quant à Mme Aminetou Mint Moctar, présidente de l’AFCF :« Cet atelier sur les discriminations intersectionnalités et de promotion des droits humains vient au moment opportun où nous nous apprêtons à préparer le rapport alternatif sur les discriminations auxquelles sont confrontées les personnes vivant avec handicap. Il était nécessaire que les associations se retrouvent ensemble pour discuter de la problématique pour lutter ensemble contre les discriminations, collaborer et mener ensemble un plaidoyer pour mieux mutualiser les efforts à la suite d’enquêtes pour recueillir les insuffisances et les besoins communs des organisations de personnes handicapées.
« Nous serons ainsi à même d’établir un rapport et exiger du gouvernement la mise en place de programmes et de politiques sociales permettant d’améliorer la situation de ces franges » dit-elle. Et Aminetou de préciser que les problématiques relatives à l’éducation, à la santé, au transport, à l’emploi et la formation continue dans les domaines essentiels se posent avec acuité avec l’inaccessibilité de rampes dans les écoles, la non édification de bâtiments adaptés.
Il s'agit d'un ensemble de besoins qui sont exprimés ainsi, précise la présidente de l’AFCF. Elle a aussi souligné que le problème de pauvreté se pose avec acuité pour des groupes issus de descendants d’esclaves ou de minorités des gens pauvres. Ces groupes ont besoin de bénéficier de l’insertion, d’éducation, de formation professionnelle, pour accéder ainsi à une indépendance économique. Ce ne sont pas de petites activités génératrices de revenus qui vont améliorer leur situation. Il est important d’engager un entreprenariat social à leur profit (…). Une dynamique vient d’être déclenchée, mais, elle doit aller à l’avant. Toutes les organisations ciblées et réunies dans ces tables rondes sont d’accord sur la nécessité d’une mutualisation des efforts. Le combat engagé par les handicapés nécessite une forte collaboration de la part des autres personnes surtout les acteurs et les pouvoirs publics.
A niveau de l’AFCF, nous recevons et traitons tous les problèmes relatifs aux droits de l’homme, indique Aminetou et en ce sens qu’aucun changement n’est possible sans un fort plaidoyer sur le réseautage sérieux et dynamique. La question d’handicap est une question de droits de l’homme, conclut-elle.
Pour sa part, M. Boubacar Ould Messaoud, président de SOS-Esclaves, a souligné que la lutte n’est pas seulement spécifique aux organisations des personnes handicapées, mais, tous ceux qui travaillent sur les droits humains et qui œuvrent sur la nécessité du respect de la dignité humaine ». Il est capital que les ongs travaillent en synergie et surtout avec conviction pour le niveau de vie et des mentalités des personnes marginalisées changent positivement. Du coup, nous allons œuvrons ensemble pour rehausser le respect des droits des personnes victimes de discriminations, souligne Ould Messoud.
Il ajoute que pour mieux cerner le travail futur et la collaboration d’un pool d’organisations, il est indispensable de mener des échanges, de se conformer à un respect des spécialisations des différentes organisations. Selon lui, les objectifs fixés ne sont pas nécessairement couverts par les organisations. Une franche collaboration pourrait permettre de mieux cerner les problèmes, mieux assister les victimes. « Dommage, déplore le leader de SOS Esclaves, nous souffrons d’une certaine concurrence. Souvent sur le terrain, les bonnes intentions sont affichées mais en réalité nous sommes concurrents ».
Dans la foulée, Aminetou Sid’El Mokhtar, participante, déclare que « le fait que les personnalités de différentes organisations acceptent de se retrouver autour d’une table ronde pour discuter de la problématique dénote de l’intérêt que les participations portent sur la nécessité d’accorder leurs violons pour entreprendre des programmes communs, signifie un réel avenir pour les personnes handicapées, les marginalisées et les victimes de toutes les formes de discrimination.
Et elle ajoute que les participants qui sont les détenteurs de droits doivent interpeller les décideurs (détenteurs de devoirs) pour entrer dans leurs droits.
Il faut s’unir pour dégager les priorités pour mieux se faire entendre et parler d’une seule voix. Les organisations de personnes handicapées sont prêtes à collaborer avec des organisations de droits humains pour mieux se faire entendre. « Nous sommes sur le terrain depuis longtemps dans le but de valoriser les droits des personnes victimes de discrimination », renchérit M.Beraz, un participant.
L’Etat a beaucoup fait pour des organisations qui étaient invisibles. Les minorités discriminées n’étaient pas prises en compte, précisa-t-il.
« Nous sommes confiants sur la mise en place d’une structure de coordination pour mutualiser les efforts et atteindre les objectifs fixés par les assises de ces tables rondes », souligne un autre.
Et enfin, Julie Barrière, a salué le niveau de collaboration des ongs mauritaniennes surtout Sos-Esclaves et AFCF. Deux associations qui ont eu l’idée commune de travailler dans le but de réfléchir sur les principes et méthodes pour lutter contre la marginalisation, les discriminations, les minorités et le handicap, a-t-elle expliqué. "Je suis fière de voir des handicapés parler de leurs problèmes sans tabous à coté des autres, a-t-il dit. Elle a pour sa part salué la liberté d’expression, de débats, de discussions dont bénéficient les mauritaniens.
A noter que, cette rencontre est initiée conjointement par Minority Right Group International (MRG) et SIDA (Agence Internationale Suédoise de Coopération pour le Développement) et ses partenaires mauritaniens AFCF et SOS Esclaves.
Par Aboubecrine SIDI
tawary