Mohamed Ould Abdel Aziz a assisté aux festivités marquant la célébration du 52é anniversaire de l’indépendance nationale gambienne, combinée cette année à l’investiture du nouveau président, Adama Barrow, élu à l’issue du scrutin du 1er décembre 2016.
Une partie de la presse privée mauritanienne déplore l’accueil qu'elle juge glacial et qui a été réservé au leader mauritanien en la circonstance. Sous le titre «accueil modeste du président gambien à son homologue mauritanien» le site d’informations en ligne «Tawary» relève ce qui est perçu comme un déficit de considération. Pire, le même organe met les pieds dans le plat en affirmant «que Barrow a violé la tradition diplomatique, qui recommande un traitement égal à tous les chefs d’Etats hôtes».
Ce ton suggère que les relations diplomatiques entre Banjul et Nouakchott porteraient encore les stigmates du vote du 1er décembre 2016 en Gambie. Ce scrutin a débouché sur une crise post-électorale matérialisée par le refus du président sortant, Yaya Jammeh, considéré comme un «ami» de Ould Abdel Aziz, de céder le pouvoir après l’avoir conquis par un putsch synonyme de 22 ans de règne.
Sur la base des règles et codes diplomatiques, combinés à la réalité d’un agenda chargé un diplomate mauritanien chevronné réfute la thèse d’un traitement «marginalisant». La journée a été marquée par l’arrivée de plusieurs chefs d’Etat de la sous-région.
Tous les invités «ont eu droit au même niveau d’accueil, sauf le président sénégalais, qui était l’hôte d’honneur de la célébration du 52ème anniversaire de l’indépendance de la Gambie. Alors, il faut arrêter de souffler sur les braises au sujet de nos relations avec la Gambie parce que la population de ce pays a souverainement élu un autre président de la République».
Banjul et les principales villes gambiennes abritent une importante communauté mauritanienne active dans la filière de la distribution à différents niveaux. La Gambie accueille également une école mauritanienne.