Le Calame : Votre parti INSAF a célébré, il y a un mois, le quatrième anniversaire de l'investiture du président de la République Mohamed El Ghazwani. Quel est le sens de cet évènement ?
- Nourdine François : Pour nous, fêter le quatrième anniversaire de l'investiture du président de la République portait beaucoup de sens et de symboles. Il s'agissait de se remémorer l'arrivée au pouvoir d'un homme qui a suscité un immense espoir, un homme porteur de grands projets pour son pays, un homme pétri de valeurs morales. Cette célébration, c'est la concrétisation de l'estime et du respect que le parti et les Mauritaniens vouent à ce grand chef d'État ; en somme, la reconnaissance de son mérite. L’événement de dimension nationale a été célébré en grandes pompes, nous lui avons donné l'ampleur qu’il mérite.
- Quatre ans. Belle occasion de dresser un bilan. Quels sont, selon vous, les éléments saillants du 1er mandat du président de la République ?
-Les points saillants du bilan du président de la République sont multiples. J'en citerais quelques-uns à titre d'exemple : l'apaisement politique salué par tous les acteurs politiques de la majorité et de l’opposition, le renforcement de l'unité nationale et de la cohésion sociale, la lutte contre la corruption, les nombreux programmes sociaux, l'amélioration des secteurs de la santé, de l'éducation, de l'hydraulique et de l'énergie ainsi que le progrès économique.
-Cette célébration intervient plus d'un mois après la victoire de l’INSAF aux élections locales, avec cent sept députés à l'Assemblée nationale. Quel sens donnez-vous au succès de votre parti ?
- Notre parti a remporté haut la main les dernières élections municipales, régionales et régionales, parce qu'il était le meilleur. Le travail et ses performances ne pouvaient pas ne pas payer et nos concitoyens les ont récompensés. Nous sommes sur la bonne voie ; le peuple nous soutient et soutient en conséquence le président de la République et son gouvernement.
-Après avoir longtemps échoué, l’INSAF a réussi à conquérir, au 1ertour, la mairie de Sebkha. Quelle fut la stratégie mise en place à cette fin ?
- La victoire d’El INSAF à Sebkha n'est pas le fruit du hasard. C'est celui d’un travail d'équipe, un travail de longue haleine qui nous a permis de remporter cette grande bataille. Grâce notamment à une grande et étroite collaboration entre les différents segments de la campagne tant au niveau national qu'au niveau départemental. Tout le monde avait compris l’enjeu et s’est investi en conséquence en mettant du sien. C’est donc une victoire collective et nous nous en félicitons.
- Votre moughataa patauge dans les mares dès qu'il pleut à Nouakchott. Quelles sont les mesures prises par la nouvelle équipe municipale et les pouvoirs publics pour limiter les dégâts ?
- Sebkha forme une très grande moughataa. Elle est construite dans une dépression qui collecte les eaux de pluie au lieu de les laisser s'évaporer ou ruisseler ailleurs ; et comme vous le savez, le terrain salin en cette zone est déjà gorgé d'eau, ce qui ne facilite évidemment pas l'absorption des pluies par le sol. Des mesures draconiennes ont été prises pour régler ces problèmes. La commune a la chance d’avoir aujourd’hui à sa tête un maire très actif, soutenu par un bon conseil municipal. Donnez-nous un peu de temps et vous verrez les résultats.
- Depuis quelques semaines, on parle d'un projet d'accord politique entre l’INSAF, votre parti, et deux de l'opposition, le RFD et l'UFP. Que peut apporter un tel accommodement aux Mauritaniens ?
- Tout le monde parle de l'accord d’El INSAF avec le RFD et l'UFP. Malgré ce que certains en pensent, c'est pour le bien de la Mauritanie et des Mauritaniens. Cela vise à asseoir durablement et de façon efficace les règles du jeu démocratique dans notre pays. L'opposition a des doléances, nous avons le pouvoir et la capacité de les satisfaire, si elles œuvrent pour l'intérêt du pays. Il me semble que c’est bien le cas. Alors pourquoi ne pas tenter le challenge ? L'opposition et nous cherchons tous le meilleur pour notre pays. Je pense que la Mauritanie a tout à y gagner.
Propos recueillis par Dalay Lam
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