S’adressant aux ministres et secrétaires généraux, Son Excellence le Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani, a déclaré: « Il semble que l’attribution des pouvoirs a été mal comprise.
Je demeure convaincu que l’atteinte de réalisations durables et d’une évolution sociétale profonde doivent reposer sur une action institutionnelle et l’octroi des prérogatives nécessaires à tous les niveaux administratifs, mais cela ne veut pas dire accepter leur exploitation à d’autres fins.
Il n’y aura, désormais, aucune tolérance de notre part pour tout déséquilibre des pouvoirs et des capacités qui ont été donnés pour servir le citoyen et pour mener à bien les projets en temps opportun, et quiconque les exploite autrement, ils lui seront retirés et il répondra de toute négligence ».
Son Excellence le Président de la République, a confirmé, que cette rencontre vise à discuter de la nécessité d’activer l’action et l’amélioration des performances, soulignant l’obligation de prendre des mesures appropriées pour faire face à tous les phénomènes incompatibles avec l’éthique de gestion et le respect des deniers publics.
S’adressant aux secrétaires généraux, le Président de la République a déclaré que leurs fonctions les rendent directement responsables de la gestion financière et administrative de leurs départements, et que c’est la raison pour laquelle « j’ai voulu vous parler directement », a-t-il ajouté, affirmant qu’il est convaincu que la réalisation des objectifs de développement, de réalisations durables et de transformations sociétales profondes, sont tributaires d’une action institutionnelle, loin de la personnalisation. Cela ne saurait être conduit que dans le cadre d’une action commune au sein d’un Etat d’institutions.
Le Président de la République a ajouté que dès le premier jour de sa prise de fonction, il a décidé d’accorder à chaque ministre l’entièreté de ses prérogatives, invitant les membres du gouvernement à concéder à leurs collaborateurs les responsabilités de leurs charges. Il ne sera jamais question de revenir sur cette décision, toutefois cela ne pourra en aucun cas servir d’autres objectifs ou desseins de nature à affecter les intérêts vitaux des citoyens ou de dilapider les ressources du pays pour à des fins strictement personnelles.
Son Excellence le Président de la République a engagé les secrétaires généraux à œuvrer à rapprocher le service du citoyen et à accorder une attention et une priorité particulières au citoyen faible que certains considèrent sans soutien, considérant que l’État et l’administration doivent protéger les citoyens. Il a également appelé les secrétaires généraux à être vigilants et soucieux de gérer les ressources humaines et financières de leurs départements conformément aux procédures légales et de manière à garantir la réalisation des projets dans les délais prescrits en fournissant au citoyen les services de manière appropriée et de qualité.
Le président de la République a déclaré que dorénavant, il n’y aura plus aucune tolérance à l’égard aux manquements aux programmes du gouvernement, ajoutant que les pouvoirs et les capacités ont été donnés pour servir le citoyen et pour la mise en exécution des projets dans les délais prescrits, soulignant que quiconque les aurait exploités les projets à d’autres fins ils lui seront retirés et il répondra de toute négligence que l’on aura constatée. Il a par ailleurs insisté sur la nécessité de surveiller et de suivre les services et les institutions, indiquant qu’il faut œuvrer à la réalisation des projets dans les délais, d’être proche du citoyen et de ne pas accepter l’utilisation des ressources financières à d’autres fins autres que celles initialement définies.
Le Président de la République a déclaré qu’il n’est pas acceptable d’attendre que l’IGE effectue une inspection ou qu’une visite sur le terrain ait lieu pour se rendre compte de violations ou de négligences, ajoutant que les organes de contrôle interne et le suivi quotidien au niveau des services du département doivent être suffisants pour découvrir la plupart des déséquilibres avant qu’ils ne s’aggravent et n’entraînent des pertes plus importantes qui auraient pu être évitées.
Le Président de la République a affirmé qu’un département ministériel en charge de la transformation numérique et de la modernisation de l’administration a été créé aux fins de tirer parti de la révolution numérique, améliorer les performances de l’administration, faciliter son travail quotidien et simplifier ses procédures pour une meilleure qualité du service fourni, une facilitation du suivi et de l’évaluation. Il convient d’introduire une plus grande coopération avec ce département de manière à faciliter les tâches et l’exploitation chaque fois que possible grâce à une plus large digitalisation du service public tel que le paiement des factures d’eau et d’électricité, la vignette, l’obtention de quittance fiscale ou de tout autre document d’état civil, de santé, ou d’inscription des enfants à l’école.
AMI