Comme à son habitude, la justice n'a pas accordé la liberté provisoire à l'ancien président. Tous les requêtes allant dans ce sens ont été refusées. Pourtant, l'état de santé de l'ex-chef d'État nécessite un suivi rigoureux. La détérioration de sa santé est en rapport avec sa détention depuis le début de ce feuilleton judiciaire à qui n'a d'autre but que de porter atteinte à l'homme et au symbole. D'où la dimension politique de cette persécution qui ne dit pas son nom. Si bien que le combat ne se situe guère sur le terrain du droit, juridique, mais plutôt ailleurs.
Cela est si clair que, chaque fois que toutes les requêtes relatives aux droits civiques de l'ancien président reçoivent invariablement la même réponse immuable: un niet catégorique. Le bien-fondé juridique, le rapport de causalité, l'argumentation technique, l'aspect humain, pas même le timing: le mois béni de Ramadan. Rien n'y fait.
Tout cela est écarté par la machine judiciaire qui semble vouloir écraser de tout son poids un homme dont la seule faute est de vouloir exercer ses droits civiques.
Son droit à exprimer son avis sur la situation du pays, son droit à critiquer le régime face au délitement de la situation. Son droit à mettre le doigt sur le mal qui gangrène le pays: injustice, marginalisation, exclusion, népotisme, clientélisme, gabegie.
S'y greffent le monolithisme et la mise à l'écart de l'opposition. Celle-ci à été réduite à sa portion la plus congrue. Elle n'existe plus.
Par conséquent, toutes les voix discordantes sont réduites au silence.
C'est donc sans surprise que le Mouvement ENGAGÉS POUR UNE MAURITANIE UNIE apprend le refus de la Cour d'Appel de Nouakchott Ouest d'accorder la liberté provisoire à l'ancien président. La conspiration se poursuit.
Au grand dam de tous les militants de la liberté, des droits de l'homme et des esprits indépendants.
EMU appelle toutes les personnes de bonnes foi, activistes, organisations de droits de l'homme, ainsi que la société civile, tant en Mauritanie qu'à l'échelle internationale, à réagir face l'escalade à l'encontre de l'ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz.
EMU attire l'attention de l'opinion publique nationale et internationale sur cet état de fait pour y mettre fin.
Coordination générale EMU.