La semaine

Les feux de brousse occasionnent une perte de l’ordre de 120 à 750 millions MRU

La production fourragère durant l’hivernage 2022-2023 a été estimée, par les moyens techniques de la télédétection, à 5,6 millions de tonnes sur toute l’étendue du territoire national. En ce qui concerne les sept wilayas agro-sylvo-pastorales – les deux Hodh, l’Assaba, le Guidimakha, le Gorgol, le Brakna et le Trarza – elle était estimée à plus de 16 millions d’hectares à la date du 15 Septembre 2023, pour une valeur économique de l’ordre de 402 millions MRU.
 

Les feux de brousse ravagent chaque année, entre 50.000 et 300.000 ha, soit une perte de l’ordre de 120 à 750 millions MRU en équivalent aliment de bétails, en plus des autres préjudices écosystémiques. Le délégué régional du ministère de l’Environnement et du Développement durable de l’Assaba, Mohamed Lemine ould Sneïguel, a indiqué que la campagne nationale de protection des pâturages contre les incendies dans la wilaya a permis de réaliser 108 kilomètres linéaires de pare-feu, alors que 549 autres kilomètres sont actuellement en cours de réhabilitation, ce qui permettra d’obtenir à la fin de la campagne 657 kilomètres de lignes de protection.
 

Dans une interview accordée à l’Agence Mauritanienne d’Information (AMI), il a souligné que la campagne lancée au niveau national le 20 Octobre se déroule dans de bonnes conditions avec une parfaite réactivité des citoyens qui en ont saisi l’importance. Il a précisé que la wilaya a souffert de quinze incendies variablement répartis entre les différentes moughataas, celle de Kankossa en déplorant cependant la quasi-totalité d’entre eux (98%). Les principaux responsables de ces incendies qui se sont déroulés pour la plupart en zone montagneuse accidentée sont les bergers et les producteurs de charbon de bois.
 

Evoquant les mesures de protection, monsieur Sneïguel a fait état de la formation de deux cent soixante-dix comités villageois chargés de surveiller et de sensibiliser les citoyens au danger des incendies et de les inciter à suivre les procédures de sécurité pour éviter tout ce qui pourrait causer des dommages aux pâturages. Le délégué régional a insisté sur l’importance du volet pare-feu mis en œuvre manuellement par les autochtones qui permet d’atteindre un certain nombre d’objectifs, notamment la protection des villages de la zone pastorale, le renforcement des lignes de protection mises en œuvre par les équipes motorisées en les reliant à ce réseau afin de réduire les risques, la production d’emplois saisonniers verts pour la population locale et l’établissement d’un espace de sensibilisation renforçant la coopération et le partenariat entre les citoyens et la délégation régionale du ministère de l’Environnement et du Développement durable.

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Obligation du visa électronique aux frontières
 

« À compter du dimanche 5 Janvier 2025 dans le cadre de l’application de nouvelles procédures relatives aux conditions d’entrée sur le territoire national, tout voyageur désireux de visiter la Mauritanie soumis à l’obligation du visa est tenu de disposer de cette pièce sous format électronique avant son embarquement à destination du pays », a annoncé un communiqué du ministère des Affaires étrangères, de la coopération et des mauritaniens de l’extérieur. Cette démarche « doit être exclusivement effectuée via le site officiel www.anrpts.gov.mr  de l’Agence National du Registre des Populations et des Titres Sécurisés ».
 

Le ministère a précisé que le système de visa électronique d’entrée sur le territoire national, mis en place à partir du 05/01/2025, ne concerne que les ressortissants des pays soumis à l’obligation de visa d’entrée en Mauritanie qu’ils obtenaient auparavant auprès des ambassades et consulats de Mauritanie à l’étranger ou par le biais des postes frontaliers. Dans son communiqué publié samedi, le ministère a ajouté que pour les ressortissants des pays exemptés de visa pour la Mauritanie, la situation n’a pas changé et ils ne sont pas tenus à présenter un tel e-visa.

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Plan Mattei du gouvernement Italien pour l’Afrique : la Mauritanie rejoint le club des bénéficiaires
 

La Première ministre italienne, madame Giorgia Meloni, a annoncé l’entrée de la Mauritanie, aux côtés de quatre autres États, dans le « club » des bénéficiaires du plan Mattei pour l’Afrique, promu par le gouvernement italien pour l’année 2025. Cette annonce a été faite lors d’une conférence de presse organisée par le Conseil national de l’Ordre des journalistes et l’Association de la presse parlementaire. Les autres pays nouvellement intégrés dans ce plan sont l’Angola, le Ghana, la Tanzanie et le Sénégal. « Je suis fière que le plan Mattei suscite une attention et un consensus de plus en plus grands. Il n’est pas seulement dans l’intérêt italien d’avoir une approche différente du continent africain », a déclaré madame Meloni, soulignant que les deux grands défis de 2025 seront « d’internationaliser et d’européaniser » cette initiative qu’elle considère comme « clé pour une coopération différente ». Lancé il y a un an lors du sommet Italie-Afrique à Rome, le plan Mattei vise à soutenir le développement des pays africains en alliant coopération internationale et engagement accru du secteur privé.

Jusqu’à présent, vingt-et-un projets ont été initiés dans neuf pays pilotes : Algérie, Côte d’Ivoire, Égypte, Éthiopie, Kenya, Maroc, Mozambique, République du Congo et Tunisie. À ces initiatives s’ajoutent quatre projets régionaux ou transnationaux : la cartographie des infrastructures de production renouvelables en Égypte, Algérie et Tunisie ; le renforcement des écosystèmes locaux d’intelligence artificielle ; le développement du corridor de Lobito reliant l’Angola, la RDC et la Zambie ; et la formation artistique et musicale. Lors de cette conférence de presse, madame Meloni a répondu à des questions sur les perspectives du plan Mattei pour 2025, insistant sur la nécessité d’élargir son champ d’action. « Notre stratégie pour l’Afrique s’est jusqu’ici distinguée par son caractère concret et sa crédibilité : dans les neuf pays pilotes du plan Mattei, tous les projets ont déjà été lancés », a-t-elle précisé. Avec l’intégration de la Mauritanie et des nouveaux bénéficiaires, le plan Mattei continue de s’affirmer comme une initiative stratégique pour une coopération renforcée entre l’Italie et le continent africain.

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