L'ex-président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, indexé par le rapport d’une commission d’enquête parlementaire pour corruption et mal gouvernance, a maintenu son refus de parler à la Justice.
Mohamed Old Abdel Aziz a répondu ce mardi 9 mars à la convocation de la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN) sans accepter de parler aux enquêteurs de la Police des crimes économiques.
Maître Mohameden Ould Cheddou, avocat de l’ex-chef de l’Etat, a évoqué l’article 93 de la Constitution en indiquant que seule la Haute Cour de Justice peut inculper ou juger l’ex-chef de l’Etat en cas de haute trahison.
La Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN) avait convoqué ce mardi l’ex-président parmi une vingtaine de personnes dont son gendre Mohamed Mesbou et ses ex-ministres et anciens directeurs généraux de sociétés nationales nommés par Ould Abdel Aziz cités dans le dossier.
Un rapport de la Commission d’Enquête Parlementaire, mise en place le 30 janvier 2020, a révélé l’attribution irrégulière de marchés publics (Port, Energie solaire) et des malversations dans les secteurs du pétrole et du foncier sous la présidence de Mohamed Ould Abdel Aziz de 2008 à 2019.
Le 27 août 2020, Mohamed Ould Abdel Aziz a indiqué dans une conférence de presse organisée à son domicile à Nouakchott que la Commission d’Enquête Parlementaire (CEP) a été créée pour le diaboliser et pour l’empêcher de revenir sur la scène politique.
alakhbar