L'Autriche a interdit une visite du ministre turc de l'Economie Nihat Zeybekci, qui entendait participer à un rassemblement marquant le premier anniversaire du coup d'Etat manqué en Turquie, a annoncé lundi le ministère autrichien des Affaires étrangères.
"Il a été interdit d'entrée car sa visite ne fait pas partie d'un échange bilatéral, mais il s'agit d'une apparition publique lors d'un événement marquant la tentative de coup d'Etat" du 15 juillet 2016. Sa participation à cette "réunion d'envergure" prévue dimanche à Vienne aurait représenté "un danger pour l'ordre public", a déclaré à l'AFP Thomas Schnoell, porte-parole du ministère.
Le meeting est organisé par la branche autrichienne de l'Union des Démocrates turcs européens, un groupe pro-Erdogan présent dans plusieurs pays de l'Union européenne. Le porte-parole du mouvement, Ramazan Aktas, a qualifié la décision de Vienne de "non démocratique".
Vendredi, le gouvernement néerlandais avait déjà affirmé qu'une visite du vice-Premier ministre turc, Tugrul Türkes, qui comptait se rendre aux Pays-Bas mardi pour assister à une commémoration du coup d'Etat manqué, n'était "pas souhaitable".
Autre exemple: à l'occasion de sa venue au G20 de Hambourg la semaine dernière, le président turc Recep Tayyip Erdogan voulait organiser une réunion politique pour ses sympathisants, mais Berlin a refusé, s'inquiétant du risque d'importation des conflits politiques intérieurs turcs en Allemagne, où vit la plus importante diaspora turque, d'environ 3 millions de personnes.
Les relations entre la Turquie et les pays de l'Union européenne se sont tendues en raison notamment des purges menées par le gouvernement du président Recep Tayyip Erdogan après cette tentative de putsch.
Plusieurs autres pays dont l'Allemagne et l'Autriche avaient interdit des rassemblements pro-Erdogan et la venue de responsables turcs pour faire campagne auprès de la diaspora turque avant un referendum en avril qui a permis au président turc de renforcer ses pouvoirs.
Environ 360.000 personnes d'origine turque vivent en Autriche, dont 117.000 de nationalité turque. Parmi eux, nombreux sont ceux qui soutiennent M. Erdogan et ont voté pour lui lors de ce referendum.
Depuis le putsch manqué, environ 50.000 personnes ont été arrêtées en Turquie et plus de 100.000 limogées ou suspendues de leurs fonctions.
Ces mesures ont suscité l'inquiétude d'ONG et de pays européens, qui dénoncent une répression tous azimuts visant notamment les milieux prokurdes et des médias critiques.
(©AFP / 10 juillet 2017 13h00)
"Il a été interdit d'entrée car sa visite ne fait pas partie d'un échange bilatéral, mais il s'agit d'une apparition publique lors d'un événement marquant la tentative de coup d'Etat" du 15 juillet 2016. Sa participation à cette "réunion d'envergure" prévue dimanche à Vienne aurait représenté "un danger pour l'ordre public", a déclaré à l'AFP Thomas Schnoell, porte-parole du ministère.
Le meeting est organisé par la branche autrichienne de l'Union des Démocrates turcs européens, un groupe pro-Erdogan présent dans plusieurs pays de l'Union européenne. Le porte-parole du mouvement, Ramazan Aktas, a qualifié la décision de Vienne de "non démocratique".
Vendredi, le gouvernement néerlandais avait déjà affirmé qu'une visite du vice-Premier ministre turc, Tugrul Türkes, qui comptait se rendre aux Pays-Bas mardi pour assister à une commémoration du coup d'Etat manqué, n'était "pas souhaitable".
Autre exemple: à l'occasion de sa venue au G20 de Hambourg la semaine dernière, le président turc Recep Tayyip Erdogan voulait organiser une réunion politique pour ses sympathisants, mais Berlin a refusé, s'inquiétant du risque d'importation des conflits politiques intérieurs turcs en Allemagne, où vit la plus importante diaspora turque, d'environ 3 millions de personnes.
Les relations entre la Turquie et les pays de l'Union européenne se sont tendues en raison notamment des purges menées par le gouvernement du président Recep Tayyip Erdogan après cette tentative de putsch.
Plusieurs autres pays dont l'Allemagne et l'Autriche avaient interdit des rassemblements pro-Erdogan et la venue de responsables turcs pour faire campagne auprès de la diaspora turque avant un referendum en avril qui a permis au président turc de renforcer ses pouvoirs.
Environ 360.000 personnes d'origine turque vivent en Autriche, dont 117.000 de nationalité turque. Parmi eux, nombreux sont ceux qui soutiennent M. Erdogan et ont voté pour lui lors de ce referendum.
Depuis le putsch manqué, environ 50.000 personnes ont été arrêtées en Turquie et plus de 100.000 limogées ou suspendues de leurs fonctions.
Ces mesures ont suscité l'inquiétude d'ONG et de pays européens, qui dénoncent une répression tous azimuts visant notamment les milieux prokurdes et des médias critiques.
(©AFP / 10 juillet 2017 13h00)