L'Assemblée nationale a adopté, mardi, au cours d’une plénière, tenue sous la présidence de M. Mohamed Yahya Ould Kherchy, son premier vice- président, trois projets de loi.
Le premier porte sur la convention de réhabilitation et de développement de l’usine Guelb I, signée le 18 avril, 2017 à Rabat, au Royaume du Maroc, entre la République Islamique de Mauritanie et le Fonds Arabe pour le Développement Economique et Social (FADES); le second sur l’accord de prêt, signé le 18 avril 2017 à Rabat au Royaume du Maroc entre la Mauritanie et le Fonds Koweïtien pour le Développement Economique Arabe, destiné au financement des réseaux de moyenne tension dans les zones du sud-est et le 3ème projet de loi, porte sur l’accord de prêt, signé le 13 mars 2017, entre notre pays et le Fonds Africain de Développement (FAD), destiné au financement de la construction du pont de Rosso.
Le ministre de l'économie et des finances, M. Moctar Ould Diay, a rappelé dans son exposé fait pour la circonstance devant les députés, la grande attention accordée au secteur minier au cours des dernières années, consacrée à travers d’importantes réalisations faites dans le nouveau gisement, ayant conduit au doublement de la production annuelle, qui a atteint son pic en 2015, avec 13,6 millions de tonnes.
« Ces améliorations se poursuivront à travers l’augmentation, l’évaluation et la diversification de la production nationale de fer par la Société Nationale Industrielle et Minière (SNIM) » a-t-il dit.
« Le présent projet s’inscrit dans ce cadre, puisqu’il vise le prolongement de la durée d’exploitation de l’usine de fer Guelb I, d’augmenter sa compétitivité sur les marchés mondiaux, en remplaçant les anciens équipements de concassage et de broyage existants par d’autres, plus sophistiqués, plus efficaces et moins polluants, renforçant ainsi la crédibilité du gisement et réduisant les coûts de production », a-t-il ajouté.
« Le projet comporte plusieurs volets, relatifs à la réhabilitation de l’usine et des deux groupes électrogènes diesel, en plus de l’organisation d’études et de la supervision technique de la mise en œuvre », a-t-il poursuivi.
Le ministre a mis également en exergue, la place de choix occupée par la SNIM, dans l'économie nationale, soulignant que sa gestion est assurée suivant les normes internationales ; d’où son obtention de certificats décernés par des organismes internationaux spécialisés.
Les députés ont rappelé, dans leurs interventions, le rôle prépondérant joué par la SNIM dans l’économie nationale, appelant à la préserver et à la pourvoir de tous les moyens nécessaires, contribuant à hisser sa production et à baisser ses charges.
La convention renforcera ce rôle de la SNIM, en sa qualité de levier de l'économie nationale et de pôle de développement de grande importance pour la stabilité du pays, ont-ils dit.
Les députés se sont par ailleurs interrogés sur les raisons de l'incapacité de la société d’autofinancer ses projets essentiels, surtout qu’elle a engrangé des rendements financiers considérables, pendant de longues années, consécutifs à la hausse du prix du fer brut exporté.
Ils ont demandé enfin d'accorder l'attention nécessaire à l’amélioration du climat des affaires mais aussi du climat social en portant davantage d’attention aux travailleurs qui constituent un capital précieux pour cette entreprise et à leurs doléances et d’observer une gestion rigoureuse des ressources de la SNIM, s’inspirant de plans stratégiques garantissant son développement et sa continuité.
S’agissant du second projet, le ministre a indiqué qu’il vise à fournir l'électricité aux habitant les villages et villes limitrophes du fleuve Sénégal, des zones du sud-est, relevant des wilayas du Gorgol et du Guidimakha.
« Assurer l’accès à l'électricité produite par les barrages du fleuve Sénégal dans ces zones intervient dans le cadre de l’appui aux efforts déployés pour leur développement économique et social », a-t-il dit, soulignant que cet accord permettra de créer 595 km de lignes de moyenne tension (33 kV), sous la forme d'un anneau de trois parties (Sélibaby – Kaédi ; Kaédi –Gouraye et Gouraye -Selibaby), des réseaux de distribution de basse tension (400 volts), pour les villages dont la population dépassé 500 personnes, en plus de la fourniture de l’appui institutionnel à l’unité de mise en œuvre du projet.
« Le projet est financé par le Fonds Koweïtien pour le Développement Economique Arabe, avec un prêt de 11,780 milliards environ, remboursable sur 20 ans, après une période de grâce de 5 ans, un taux d'intérêt de 1,5% par an, sur les montants retirés du prêt et non remboursés, en plus de frais de service de 0,5% par sur les montants retirés et non remboursés », a-t-il ajouté.
Abordant le projet de loi portant sur le pont de Rosso, le ministre a indiqué, que l'absence d'une infrastructure permanente de traversée entre les deux rives du fleuve Sénégal, constitue un obstacle majeur, à la mise en œuvre des politiques de développement économique et d'intégration régionale et continentale.
« Afin de surmonter cet écueil, l’actuel projet, visant la construction d’un pont sur le fleuve Sénégal à Rosso, assorti de plusieurs mesures dont l’assouplissement des transports et activités commerciales, a été créé », a-t-il dit.
« La réalisation de ce projet permettra une augmentation significative du trafic des biens et des personnes entre les deux rives, ainsi qu’à développer les activités liées au transport, le long de la ligne transafricaine (Tanger - Lagos, Alger - Dakar) d'une part, et entre l'Europe et l'Afrique sub-saharienne d’autre part », a-t-il poursuivi.
« Le projet comporte la construction d’un pont et de voies d’accès, de parcs de stationnement des véhicules, de certains aménagements d’accompagnement tels que la réhabilitation des infrastructures économiques, sociales et commerciales de base, d'infrastructures d’appui à la jeunesse et aux femmes, l’aménagement des routes urbaines, des parcours, la prise des mesures d’allègement des transports et de traversée, dont la construction et l’équipement de centres de contrôle, l'étude du schéma directeur de développement de la ville de Rosso Mauritanie et de la ligne de contournement ouest de la ville Nouakchott, en plus de l’appui de gestion et de suivi des projets », a affirmé le ministre.
« Le prêt relatif à ce projet, accordé par le Fonds africain de développement, est de 25 millions d’unités de compte, soit 12 milliards ouguiyas environ », a-t-il dit, précisant que le coût total de construction du pont est de 69.86 millions d’unités de compte de la Banque africaine de développement, dont la part de la Mauritanie représente 33,77 millions d'unités de compte.
Il a souligné également, que la part de la Mauritanie, a été fournie à travers ledit prêt et d’une subvention de l'Union européenne pour un montant de 7,98 millions d’unités de comptes en plus d’une contribution du gouvernement mauritanien d'un montant de 2,79 millions d'unités de compte.
« Le délai fixé pour la fin des travaux du projet est prévu pour le mois de décembre 2020 et la gestion du pont sera confiée, une fois achevé, à une structure fondée de concert entre les gouvernements mauritanien et sénégalais, qui remplacera l’unité d'exécution du projet,», a-t-il conclu.
Les députés ont loué dans leurs interventions l'importance des projets, qui contribueront à l’accès des populations ciblées aux services d’électricité indispensables pour tout développement économique et social d'une part ainsi que pour renforcer les échanges commerciaux au sein de l’espace régional, africain et international d’autre part.
Il ont souligné également le bond qualitatif enregistré par le pays au cours des dernières années, dans le domaine de la production électrique, rappelant toutefois, que cela n’a pas eu des retombées sur la qualité des services assurés aux habitants, notamment dans la capitale, en proie à des interruptions fréquentes du courant, s’interrogeant sur les vraies raisons qui ont conduit à cette situation et les mesures prises pour la surmonter .
Ils ont appelé aussi le gouvernement à accorder une attention à l'électrification des villages frontaliers, en leur qualité de vitrines du pays ainsi qu’à veiller à sensibiliser les utilisateurs des services électriques, sur les meilleurs moyens de bénéficier des investissements, d'harmoniser les installations réalisées avec le mode de vie des populations bénéficiaires, notamment à leur pouvoir d’achat.
Ils ont enfin exhorté le gouvernement à veiller au suivi des deux projets afin de garantir leur conformité aux normes requises et leur exécution dans les délais fixés ainsi qu’à préserver les intérêts du pays et les droits inhérents, au cours des différentes étapes de leur exécution et après la fin des travaux.
source AMI
Le premier porte sur la convention de réhabilitation et de développement de l’usine Guelb I, signée le 18 avril, 2017 à Rabat, au Royaume du Maroc, entre la République Islamique de Mauritanie et le Fonds Arabe pour le Développement Economique et Social (FADES); le second sur l’accord de prêt, signé le 18 avril 2017 à Rabat au Royaume du Maroc entre la Mauritanie et le Fonds Koweïtien pour le Développement Economique Arabe, destiné au financement des réseaux de moyenne tension dans les zones du sud-est et le 3ème projet de loi, porte sur l’accord de prêt, signé le 13 mars 2017, entre notre pays et le Fonds Africain de Développement (FAD), destiné au financement de la construction du pont de Rosso.
Le ministre de l'économie et des finances, M. Moctar Ould Diay, a rappelé dans son exposé fait pour la circonstance devant les députés, la grande attention accordée au secteur minier au cours des dernières années, consacrée à travers d’importantes réalisations faites dans le nouveau gisement, ayant conduit au doublement de la production annuelle, qui a atteint son pic en 2015, avec 13,6 millions de tonnes.
« Ces améliorations se poursuivront à travers l’augmentation, l’évaluation et la diversification de la production nationale de fer par la Société Nationale Industrielle et Minière (SNIM) » a-t-il dit.
« Le présent projet s’inscrit dans ce cadre, puisqu’il vise le prolongement de la durée d’exploitation de l’usine de fer Guelb I, d’augmenter sa compétitivité sur les marchés mondiaux, en remplaçant les anciens équipements de concassage et de broyage existants par d’autres, plus sophistiqués, plus efficaces et moins polluants, renforçant ainsi la crédibilité du gisement et réduisant les coûts de production », a-t-il ajouté.
« Le projet comporte plusieurs volets, relatifs à la réhabilitation de l’usine et des deux groupes électrogènes diesel, en plus de l’organisation d’études et de la supervision technique de la mise en œuvre », a-t-il poursuivi.
Le ministre a mis également en exergue, la place de choix occupée par la SNIM, dans l'économie nationale, soulignant que sa gestion est assurée suivant les normes internationales ; d’où son obtention de certificats décernés par des organismes internationaux spécialisés.
Les députés ont rappelé, dans leurs interventions, le rôle prépondérant joué par la SNIM dans l’économie nationale, appelant à la préserver et à la pourvoir de tous les moyens nécessaires, contribuant à hisser sa production et à baisser ses charges.
La convention renforcera ce rôle de la SNIM, en sa qualité de levier de l'économie nationale et de pôle de développement de grande importance pour la stabilité du pays, ont-ils dit.
Les députés se sont par ailleurs interrogés sur les raisons de l'incapacité de la société d’autofinancer ses projets essentiels, surtout qu’elle a engrangé des rendements financiers considérables, pendant de longues années, consécutifs à la hausse du prix du fer brut exporté.
Ils ont demandé enfin d'accorder l'attention nécessaire à l’amélioration du climat des affaires mais aussi du climat social en portant davantage d’attention aux travailleurs qui constituent un capital précieux pour cette entreprise et à leurs doléances et d’observer une gestion rigoureuse des ressources de la SNIM, s’inspirant de plans stratégiques garantissant son développement et sa continuité.
S’agissant du second projet, le ministre a indiqué qu’il vise à fournir l'électricité aux habitant les villages et villes limitrophes du fleuve Sénégal, des zones du sud-est, relevant des wilayas du Gorgol et du Guidimakha.
« Assurer l’accès à l'électricité produite par les barrages du fleuve Sénégal dans ces zones intervient dans le cadre de l’appui aux efforts déployés pour leur développement économique et social », a-t-il dit, soulignant que cet accord permettra de créer 595 km de lignes de moyenne tension (33 kV), sous la forme d'un anneau de trois parties (Sélibaby – Kaédi ; Kaédi –Gouraye et Gouraye -Selibaby), des réseaux de distribution de basse tension (400 volts), pour les villages dont la population dépassé 500 personnes, en plus de la fourniture de l’appui institutionnel à l’unité de mise en œuvre du projet.
« Le projet est financé par le Fonds Koweïtien pour le Développement Economique Arabe, avec un prêt de 11,780 milliards environ, remboursable sur 20 ans, après une période de grâce de 5 ans, un taux d'intérêt de 1,5% par an, sur les montants retirés du prêt et non remboursés, en plus de frais de service de 0,5% par sur les montants retirés et non remboursés », a-t-il ajouté.
Abordant le projet de loi portant sur le pont de Rosso, le ministre a indiqué, que l'absence d'une infrastructure permanente de traversée entre les deux rives du fleuve Sénégal, constitue un obstacle majeur, à la mise en œuvre des politiques de développement économique et d'intégration régionale et continentale.
« Afin de surmonter cet écueil, l’actuel projet, visant la construction d’un pont sur le fleuve Sénégal à Rosso, assorti de plusieurs mesures dont l’assouplissement des transports et activités commerciales, a été créé », a-t-il dit.
« La réalisation de ce projet permettra une augmentation significative du trafic des biens et des personnes entre les deux rives, ainsi qu’à développer les activités liées au transport, le long de la ligne transafricaine (Tanger - Lagos, Alger - Dakar) d'une part, et entre l'Europe et l'Afrique sub-saharienne d’autre part », a-t-il poursuivi.
« Le projet comporte la construction d’un pont et de voies d’accès, de parcs de stationnement des véhicules, de certains aménagements d’accompagnement tels que la réhabilitation des infrastructures économiques, sociales et commerciales de base, d'infrastructures d’appui à la jeunesse et aux femmes, l’aménagement des routes urbaines, des parcours, la prise des mesures d’allègement des transports et de traversée, dont la construction et l’équipement de centres de contrôle, l'étude du schéma directeur de développement de la ville de Rosso Mauritanie et de la ligne de contournement ouest de la ville Nouakchott, en plus de l’appui de gestion et de suivi des projets », a affirmé le ministre.
« Le prêt relatif à ce projet, accordé par le Fonds africain de développement, est de 25 millions d’unités de compte, soit 12 milliards ouguiyas environ », a-t-il dit, précisant que le coût total de construction du pont est de 69.86 millions d’unités de compte de la Banque africaine de développement, dont la part de la Mauritanie représente 33,77 millions d'unités de compte.
Il a souligné également, que la part de la Mauritanie, a été fournie à travers ledit prêt et d’une subvention de l'Union européenne pour un montant de 7,98 millions d’unités de comptes en plus d’une contribution du gouvernement mauritanien d'un montant de 2,79 millions d'unités de compte.
« Le délai fixé pour la fin des travaux du projet est prévu pour le mois de décembre 2020 et la gestion du pont sera confiée, une fois achevé, à une structure fondée de concert entre les gouvernements mauritanien et sénégalais, qui remplacera l’unité d'exécution du projet,», a-t-il conclu.
Les députés ont loué dans leurs interventions l'importance des projets, qui contribueront à l’accès des populations ciblées aux services d’électricité indispensables pour tout développement économique et social d'une part ainsi que pour renforcer les échanges commerciaux au sein de l’espace régional, africain et international d’autre part.
Il ont souligné également le bond qualitatif enregistré par le pays au cours des dernières années, dans le domaine de la production électrique, rappelant toutefois, que cela n’a pas eu des retombées sur la qualité des services assurés aux habitants, notamment dans la capitale, en proie à des interruptions fréquentes du courant, s’interrogeant sur les vraies raisons qui ont conduit à cette situation et les mesures prises pour la surmonter .
Ils ont appelé aussi le gouvernement à accorder une attention à l'électrification des villages frontaliers, en leur qualité de vitrines du pays ainsi qu’à veiller à sensibiliser les utilisateurs des services électriques, sur les meilleurs moyens de bénéficier des investissements, d'harmoniser les installations réalisées avec le mode de vie des populations bénéficiaires, notamment à leur pouvoir d’achat.
Ils ont enfin exhorté le gouvernement à veiller au suivi des deux projets afin de garantir leur conformité aux normes requises et leur exécution dans les délais fixés ainsi qu’à préserver les intérêts du pays et les droits inhérents, au cours des différentes étapes de leur exécution et après la fin des travaux.
source AMI