Le chef du gouvernement italien Paolo Gentiloni (Parti démocrate, centre-gauche) a annoncé le renvoi à l'automne du vote au sénat sur le droit du sol (ius soli) visant à accorder la nationalité italienne aux enfants nés sur le territoire de parents étrangers.
"Considérant les échéances urgentes qu'on ne peut reporter à l'agenda du sénat et des difficultés survenues dans certaines franges de la majorité, je considère que les conditions ne sont pas réunies pour approuver le projet de loi avant la pause estivale", a déclaré dimanche soir Paolo Gentiloni dans un communiqué.
"Il s'agit toutefois d'une loi juste et mon engagement personnel, comme celui du gouvernement, demeure afin qu'il soit approuvé à l'automne", a-t-il ajouté.
Déjà adopté par les députés, le projet de loi qui prévoit l'adoption du droit du sol ("ius soli") était débattu depuis un mois au sénat où il a suscité des débats houleux entre la gauche, qui le défend, et la droite qui y est farouchement opposée.
Membre de la majorité, le parti centriste du ministre des Affaires étrangères Angelino Alfano, bien que favorable au ius soli, a fait part de ses doutes quant à l'opportunité de voter le texte alors que l'Italie fait face à un afflux de migrants sans précédent.
Alors que la Ligue du Nord (anti-immigration) qualifie ce projet "d'erreur culturelle", l'ancien chef du gouvernement et actuel leader du Parti démocrate, Matteo Renzi, martèle qu'il s'agit d'une "loi de civilisation".
La presse évoquait lundi le besoin de pédagogie sur un texte qui divise l'opinion alors que le pays est en pleine crise migratoire.
"La première nécessité est d'être clair avec les citoyens et démonter les mensonges et les lieux communs", écrit le quotidien la Repubblica. "Cette loi n'a rien à voir avec ceux qui débarquent sur nos côtes, comme en font la propagande les pyromanes de la peur".
"Le ius soli ne les concerne pas, il ne s'appliquerait pas à ceux qui arrivent sur des canots pneumatiques", poursuit le journal.
Le ius soli proposé, dit "tempéré", serait en effet soumis à conditions, comme la nécessité qu'un des parents soit présent sur le territoire depuis au moins cinq ans ou que l'enfant accomplisse un cycle scolaire complet en Italie.
En légalisant le droit du sol, l'Italie se rapprocherait de la majorité de ses voisins européens comme la France, la Belgique, la Grande-Bretagne ou le Portugal où cette règle s'applique, sous des formes variées.
fio/ob/mdr
(©AFP / 17 juillet 2017 11h29)
"Considérant les échéances urgentes qu'on ne peut reporter à l'agenda du sénat et des difficultés survenues dans certaines franges de la majorité, je considère que les conditions ne sont pas réunies pour approuver le projet de loi avant la pause estivale", a déclaré dimanche soir Paolo Gentiloni dans un communiqué.
"Il s'agit toutefois d'une loi juste et mon engagement personnel, comme celui du gouvernement, demeure afin qu'il soit approuvé à l'automne", a-t-il ajouté.
Déjà adopté par les députés, le projet de loi qui prévoit l'adoption du droit du sol ("ius soli") était débattu depuis un mois au sénat où il a suscité des débats houleux entre la gauche, qui le défend, et la droite qui y est farouchement opposée.
Membre de la majorité, le parti centriste du ministre des Affaires étrangères Angelino Alfano, bien que favorable au ius soli, a fait part de ses doutes quant à l'opportunité de voter le texte alors que l'Italie fait face à un afflux de migrants sans précédent.
Alors que la Ligue du Nord (anti-immigration) qualifie ce projet "d'erreur culturelle", l'ancien chef du gouvernement et actuel leader du Parti démocrate, Matteo Renzi, martèle qu'il s'agit d'une "loi de civilisation".
La presse évoquait lundi le besoin de pédagogie sur un texte qui divise l'opinion alors que le pays est en pleine crise migratoire.
"La première nécessité est d'être clair avec les citoyens et démonter les mensonges et les lieux communs", écrit le quotidien la Repubblica. "Cette loi n'a rien à voir avec ceux qui débarquent sur nos côtes, comme en font la propagande les pyromanes de la peur".
"Le ius soli ne les concerne pas, il ne s'appliquerait pas à ceux qui arrivent sur des canots pneumatiques", poursuit le journal.
Le ius soli proposé, dit "tempéré", serait en effet soumis à conditions, comme la nécessité qu'un des parents soit présent sur le territoire depuis au moins cinq ans ou que l'enfant accomplisse un cycle scolaire complet en Italie.
En légalisant le droit du sol, l'Italie se rapprocherait de la majorité de ses voisins européens comme la France, la Belgique, la Grande-Bretagne ou le Portugal où cette règle s'applique, sous des formes variées.
fio/ob/mdr
(©AFP / 17 juillet 2017 11h29)