Grande Muraille Verte de Mauritanie, l’ONG « Nature Mauritanie » met en place un Comité national de suivi de la Biodiversité

La capitale mauritanienne, Nouakchott, a abrité lundi 12 août 2024 un atelier dont l’objectif général est de mettre en place un groupe national de suivi de la biodiversité et qui sera considéré comme partie intégrante des coalitions nationales dotés d’indicateurs de mesure et d’un plan d’action de suivi de ces bio-indicateurs.

L’atelier organisé par l’ONG « Nature Mauritanie » s’est déroulé en présence de plusieurs acteurs de la société civile actifs dans le domaine de l’environnement, des étudiants, des représentants d’institutions nationales, comme le Ministère de l’Agriculture, l’Université de Nouakchott et l’IMROP, ou encore des institutions internationales comme le PNUD, le PAM, le PRCM et l’UICN.

Ouvrant les travaux de la rencontre, le président de « Nature Mauritanie », Yéli Diawara, a souligné que son ONG a contribué dès sa création à toutes les questions relatives à la conservation de la biodiversité aussi bien sur le plan national que sous-régional. Elle s’est forgée selon lui, une crédibilité qui lui permet de donner des avis scientifiques pour influencer positivement les politiques et stratégies de conservation de la biodiversité en Mauritanie et dans la sous-région.

Le représentant de l’Agence nationale de la Grande Muraille Verte devait au nom du Directeur exécutif de l’agence, Brahim Ould Said, exprimer sa satisfaction pour la tenue de cet atelier dont l’un des points saillants, la mise en place d’un groupe de veille pour le suivi de la biodiversité et ses indicateurs, est une priorité. Il est revenu par la suite sur l’historique de ce programme continental lancé en 2007 par l’Union Africaine en Ethiopie et qui traverse onze pays, à savoir le Sénégal, la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger, le Nigeria, le Tchad, le Soudan, l’Ethiopie, l’Erythrée et le Djibouti. Il a évoqué la vision de l’agence et ses objectifs.

Ainsi, le tracé de la Grande Muraille Verte traverse six (06) Wilayas en Mauritanie, Trarza, Tagant, Brakna, Assaba et les deux Hodhs sur 15 kilomètres de large et plus de 1.000 kilomètres de long.

Amadi Ndiaye, de l’ONG « Nature Mauritanie » a pour sa part présenté une communication au cours de laquelle il est revenu sur les réalisations de sa structure depuis sa création en 2000. Cette ONG qui s’intéresse d’abord aux Zones importantes pour la conservation des oiseaux (ZICO) a étendu ses objectifs pour englober les zones marines et côtières, mais aussi les zones humides de la Mauritanie aux alentours de plusieurs points d’eau, dont le Lac de Mahmouden, le Lac de Maal où 13.000 oiseaux sont dénombrés chaque année, le Tamourt Ennaj, ainsi que de larges zones dans le pays où « Nature Mauritanie » procède chaque année au dénombrement des oiseaux. 

« Nature Mauritanie » s’intéresse aussi à la restauration des habitats, comme la mangrove avec 70 hectares restaurées, dont 30 hectares à Diawling et 30 hectares de mises en défens.

Parallèlement, l’ONG distribue aussi des AGR (activités génératrices de revenus) dans ses zones d’intervention, où elle a aussi développé au profit des populations locales, la pêche durable, la pisciculture, l’aviculture familiale et le maraîchage.

L’atelier a été clos après des discussions et échanges sur les indicateurs de suivi et l’identification des ONG et structures habilitées à se charger de ce processus. Enfin, il a été procédé au listing des membres du groupe de suivi constitué de dix parmi les acteurs présents à l’atelier, dont un représentant des étudiants en sciences environnementales de l’Université de Nouakchott, des acteurs de la société civile, des experts et représentants de partenaires.

Cheikh Aïdara
lauthentic.info