Le gouvernement mauritanien a déclaré lundi que les cas répétés de la migration illégale sont sources d’extrême danger, réaffirmant son engagement à « lutter contre ce phénomène qui a des conséquences négatives sur la sécurité mondiale. »
Le ministre mauritanien de l’intérieur et de la décentralisation Mohamed Ahmed O. Mohamed Lemine qui s’exprimait lors d’une rencontre avec les initiatives du groupe européen sur la migration en Afrique au sud du Sahara qui se tient à Bruxelles, a dit le danger de la migration vient des pays d’origine, en passant par les pays de transit pour se terminer dans le pays de destination.
Il a ajouté que la Mauritanie est déterminée à respecter ses engagements internationaux relatifs à la lutte contre la migration illégale et au respect des droits des réfugiés dans le cadre des traités internationaux, conformément aux lois nationales réglementant ce domaine.
Ould Mohamed Lemine a précisé que la Mauritanie, pour appliquer ses engagements compte sur ses partenaires, notamment la république française, le royaume d’Espagne, l’Allemagne, l’union européenne et les organisations des nations unies travaillant dans ce domaine.
« Les autorités mauritaniennes, a ajouté le ministre, sont restées vigilantes en ce sens conscientes de sa centralité en tant que pays de transit ce qui s’est incarné à travers une stratégie nationale de lutte contre l’immigration clandestine et de lutte contre la traite des êtres humains, la contrebande et la criminalité transfrontalière.
Il a évoqué la stratégie adoptée en ce sens précisant que le gouvernement a imposé des points de passages obligatoires sur toutes ses frontières afin de maitriser les entrées et les sorties et a pris d’autres mesures destinées à faciliter l’accès des réfugiés mais aussi les autres arrivants aux divers services sociaux nécessaires.
Dans ce cadre a encore dit le ministre la Mauritanie a tenu à ce que les réfugiés maliens du camp de M’Berra et dans les environs de Bassiknou obtiennent les documents civils à travers un recensement global de tous les réfugiés en collaboration avec le haut-commissariat des réfugiés.
il a précisé que le nombre de réfugiés en Mauritanie a atteint 136.000 personnes du sud du Sahara, ajoutant que le recensement se poursuit encore, réaffirmant que cette situation a créé une forte pression sur les services sociaux publics offerts par l’état.
Le gouvernement mauritanien a signé récemment un accord sécuritaire qui va lui permettre de disposer de mécanismes logistiques et techniques dans le domaine sécuritaire afin qu’elle puisse faire face au phénomène de la migration illégale, toutes les formes de trafic et du crime organisé.
AMI