Une insaisissable bande terrorise Dar Naïm
Tout le monde est conscient de ce que de Dar Naïm reste un foyer d'insécurité à haut risque. Les quatre commissariats de police, l'escadron et la brigade de gendarmerie qui s'y trouvent ne manquent jamais de pain sur la planche. Les bandes y font encore la loi en certains quartiers de cette populeuse zone, notamment à Lemgheïty, Zaatar et au secteur 16...
Cela fait presque un mois que des récidivistes sévissent en ces contrées perdues. Ils se sont même attaqués à un policier auquel ils ont pris un téléphone et de l'argent sous la menace. Ils ont aussi forcé les portes d'une villa habitée par un banquier. Ce dernier s'est réveillé pour voir des machettes pointées sur sa gorge. Ils l'ont ensuite forcé à ouvrir un coffre qu'il détenait chez lui et ont emporté son contenu. Les commissariats ont reçu des dizaines de plaintes et s’activent activement depuis deux semaines à tendre filet sur filet pour alpaguer ces malfrats. Aux dernières nouvelles, ceux-ci courent toujours mais la police est tenace : elle ne tardera pas à parvenir à ses fins.
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Le meurtrier de Riyad épinglé
La semaine passée, le cadavre d'un jeune homme était découvert à Riyad par des passants au PK 10 très tôt dans la nuit : un jeune garçon de 16 ans poignardé à plusieurs reprises. Après le constat des autorités, il était évacué à la morgue de l'hôpital de l'Amitié et la police ouvrait une enquête. Un suspect était arrêté dès le lendemain. Au cours de son interrogatoire, le jeune accusé natif de Sélibaby a reconnu avoir tué son ami Abdallahi pour une simple querelle. L’assassin a passé trois jours au commissariat avant d'être déféré et écroué.
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Le baron de la prison
En Novembre 2010, un carnage était perpétré dans les environs de Mederdra au Trarza. Un jeune homme était venu au matin de la fête de la Tabaski à bord d'une Toyota Hilux. Il était passé par deux villages et un campement à la recherche d’hommes qu'il ciblait. Il en a trouvé deux qu'il abattait de sang-froid, en tuait aussi un autre, innocent, et en blessait d'autres, après avoir incendié un domicile. Les autorités locales s'étaient aussitôt lancées à ses trousses. La gendarmerie était venue cribler la zone et un véritable état d'urgence avait été décrétée à Mederdra. Mais le fugitif avait pu rejoindre Nouakchott au nez et à la barbe des postes de contrôle qui le recherchaient. Il avait été épinglé trois jours plus tard chez lui à Mellah...
Déféré et écroué à la prison de Dar Naïm, il s’était retrouvé affublé par les bagnards du sobriquet Ahmed « Kalach ». Après sa bagarre avec un garde qu'il éventra d’un coup de couteau, on le craignit beaucoup et cela lui permit d'ouvrir une boutique en taule. Prospère, cette situation lui permit de circuler dans toute la prison pour livrer sa marchandise. Il vendait à crédit aux gardes qui lui faisaient beaucoup de facilités en contrepartie. Son principal rival était Abdallahi « Lekhal », lui aussi commerçant. Ils eurent de violentes bagarres mais Ahmed « Kalach prit toujours le dessus. Après leur dernière altercation, les autorités carcérales avaient décidé de les éloigner tous les deux pour les punir. Lekhal fut embarqué vers Bir Moghreïn, Kalach dans la prison d'Aleg où il est devenu le plus grand baron de cette maison d'arrêt.
Mosy
lecalame