Le président ivoirien Alassane Ouattara a présenté mercredi devant les députés un projet de nouvelle Constitution qui veut en finir avec l'Ivoirité, évoquant une occasion de tourner définitivement la page des crises successives qui ont secoué ce pays.
Pour en finir avec le concept de l'Ivoirité, qui a empoisonné la vie de ce pays d'Afrique de l'Ouest pendant plus d'une décennie et manqué de le plonger dans la guerre civile, le projet de texte modifie notamment les conditions d'éligibilité à la présidence de la République.
Il prévoit que le candidat doit être exclusivement de nationalité ivoirienne, né de père ou de mère ivoirien d'origine. La Constitution actuelle stipule de père ET de mère, une disposition visant M. Ouattara, accusé par ses détracteurs d'être d'origine burkinabè.
M. Ouattara a été accueilli par le président de l'Assemblée nationale Guillaume Soro au siège du Parlement dans le quartier des affaires d'Abidjan, quadrillé par un important dispositif policier et militaire.
Honorables députés, je me tiens devant vous avec l'avant-projet de Constitution et avec la ferme conviction que son adoption va nous permettre de bâtir une nation plus forte, plus stable (...) réconciliée et en paix, a déclaré M. Ouattara devant 234 parlementaires présents sur 250.
L'esprit de l'avant-projet de la Constitution (...) est aussi l'occasion de tourner définitivement la page des crises successives que notre pays a connues, a-t-il dit.
En outre, ce projet prévoit la création d'un poste de vice-président élu en même temps que le président et d'un Sénat, dont un tiers des membres sont nommés par le président.
En cas de vacance de la présidence, le vice-président garantit la stabilité et la continuité du fonctionnement de l'exécutif d'une part et le respect du calendrier électoral d'autre part, a expliqué M. Ouattara, soulignant qu'il s'agit de mettre le pays à l'abri d'incertitude pouvant déboucher sur une crise ou à un ralentissement économique liée à l'organisation d'élections anticipées.
Le cycle électoral sera connu à l'avance par tous avec des dates précises afin qu'aucun report ou décalage ne puisse perturber la stabilité de notre nation, a-t-il affirmé.
Ce projet de nouvelle Constitution prévoit également que le mandat du président de la République est de cinq ans renouvelable une seule fois. Il supprime la limite d'âge maximale de 75 ans pour être candidat, mais prévoit que le président n'est rééligible qu'une fois. M. Ouattara, 74 ans, a été réélu pour un second mandat en octobre 2015.
Ce projet sera soumis à un référendum fin octobre après adoption par les députés.
Le leader de l'opposition ivoirienne, Pascal Affi Nguessan, président du Front Populaire Ivoirien (FPI), parti fondé par l'ex-président Laurent Gbagbo, avait appelé à une manifestation mercredi devant l'Assemblée nationale, avant de se raviser.
Le chef de l'opposition a toujours rejeté ce projet de nouvelle Constitution, dénonçant l'absence de concertation sur un texte qui va mettre à mal la cohésion sociale, déjà fortement entamée par les multiples crises de ces deux dernières décennies.
La Côte d'Ivoire a connu une décennie de crise politico-militaire, marquée par une partition entre le Nord aux mains de la rébellion et le Sud contrôlé par le camp de M. Gbagbo.
Cette période troublée a culminé avec la crise post-électorale de 2010-2011, provoquée par le refus de M. Gbagbo de reconnaître la victoire de son rival Alassane Ouattara à la présidentielle de novembre 2010. Les violences avaient fait plus de 3.000 morts en cinq mois.
(©AFP / 05 octobre 2016 16h19)
Il prévoit que le candidat doit être exclusivement de nationalité ivoirienne, né de père ou de mère ivoirien d'origine. La Constitution actuelle stipule de père ET de mère, une disposition visant M. Ouattara, accusé par ses détracteurs d'être d'origine burkinabè.
M. Ouattara a été accueilli par le président de l'Assemblée nationale Guillaume Soro au siège du Parlement dans le quartier des affaires d'Abidjan, quadrillé par un important dispositif policier et militaire.
Honorables députés, je me tiens devant vous avec l'avant-projet de Constitution et avec la ferme conviction que son adoption va nous permettre de bâtir une nation plus forte, plus stable (...) réconciliée et en paix, a déclaré M. Ouattara devant 234 parlementaires présents sur 250.
L'esprit de l'avant-projet de la Constitution (...) est aussi l'occasion de tourner définitivement la page des crises successives que notre pays a connues, a-t-il dit.
En outre, ce projet prévoit la création d'un poste de vice-président élu en même temps que le président et d'un Sénat, dont un tiers des membres sont nommés par le président.
En cas de vacance de la présidence, le vice-président garantit la stabilité et la continuité du fonctionnement de l'exécutif d'une part et le respect du calendrier électoral d'autre part, a expliqué M. Ouattara, soulignant qu'il s'agit de mettre le pays à l'abri d'incertitude pouvant déboucher sur une crise ou à un ralentissement économique liée à l'organisation d'élections anticipées.
Le cycle électoral sera connu à l'avance par tous avec des dates précises afin qu'aucun report ou décalage ne puisse perturber la stabilité de notre nation, a-t-il affirmé.
Ce projet de nouvelle Constitution prévoit également que le mandat du président de la République est de cinq ans renouvelable une seule fois. Il supprime la limite d'âge maximale de 75 ans pour être candidat, mais prévoit que le président n'est rééligible qu'une fois. M. Ouattara, 74 ans, a été réélu pour un second mandat en octobre 2015.
Ce projet sera soumis à un référendum fin octobre après adoption par les députés.
Le leader de l'opposition ivoirienne, Pascal Affi Nguessan, président du Front Populaire Ivoirien (FPI), parti fondé par l'ex-président Laurent Gbagbo, avait appelé à une manifestation mercredi devant l'Assemblée nationale, avant de se raviser.
Le chef de l'opposition a toujours rejeté ce projet de nouvelle Constitution, dénonçant l'absence de concertation sur un texte qui va mettre à mal la cohésion sociale, déjà fortement entamée par les multiples crises de ces deux dernières décennies.
La Côte d'Ivoire a connu une décennie de crise politico-militaire, marquée par une partition entre le Nord aux mains de la rébellion et le Sud contrôlé par le camp de M. Gbagbo.
Cette période troublée a culminé avec la crise post-électorale de 2010-2011, provoquée par le refus de M. Gbagbo de reconnaître la victoire de son rival Alassane Ouattara à la présidentielle de novembre 2010. Les violences avaient fait plus de 3.000 morts en cinq mois.
(©AFP / 05 octobre 2016 16h19)