Des tirs étaient entendus mercredi soir dans le quartier populaire de Yopougon à Abidjan, tandis que la situation était redevenue calme du côté l'école de police de Cocody, un des quartiers centraux de la capitale économique ivoirienne, selon un journaliste de l'AFP et des habitants.
Les incidents ont débuté peu avant 22H00 (00H00 GMT) à l'école de police de Cocody, et ont duré environ une demi-heure, selon le journaliste de l'AFP présent.
A l'école de police, des hommes armés de fusils ont pointé leurs armes sur les voitures qui passaient et se sont emparés de plusieurs véhicules, selon la même source.
"Ils nous ont +réquisitionnés+ notre véhicule, ils pointaient leurs armes. Ils arrêtent les voitures et les taxis et ils prennent les véhicules", a affirmé un employé d'une société de gardiennage à quelques dizaines de mètres de l'école.
Policiers cagoulés
"Ce sont des policiers cagoulés avec des gilets pare-balles", a témoigné un chauffeur de taxi, Dirassouba Adama, qui s'est fait braquer son véhicule.
"Ils ont tiré en l'air et tiré à côté du véhicule, ils m'ont dit de descendre et de partir, et je suis parti. Ils ont donc pris ma voiture. Il y a au moins dix véhicule à l'intérieur" (de l'école de police).
"Ils ont dit: ce pays c'est foutaise, on revendique nos droits", a ajouté ce chauffeur de taxi.
Vers 22H30, un convoi d'une demi-douzaine de voitures avec des hommes en armes a quitté l'école de police pour emprunter la voie expresse qui mène au Plateau, le quartier central des affaires et du pouvoir, et à Yopougon, selon le journaliste de l'AFP.
Des tirs ont été entendus par la suite vers minuit et demi à Yopougon, selon un habitant de cette commune contacté par l'AFP.
Aucun tir n'a en revanche été signalé au camp militaire du Plateau, qui abrite l'état-major des armées, ni au camp d'Akuédo à Cocody, qui avaient été les deux épicentres des mutineries de militaires en janvier et en mai.
Ces incidents surviennent quelques heures après un remaniement ministériel annoncé mercredi midi, et la nomination d'un nouveau ministre de la Défense, Hamed Bakayoko, un proche du président Alassane Ouattara.
De la discipline
Dans sa première déclaration publique, M. Bakayoko a promis de s'"engager avec détermination et fermeté" à "la reconstruction de l'armée", secouée par des mutineries depuis le début de l'année.
"C'est un défi majeur et une attente des Ivoiriens", a-t-il estimé, ajoutant qu'il comptait venir "au contact des troupes pour apporter des réponses aux demandes d'amélioration des conditions de vie et de travail", mais aussi pour "exiger de la discipline".
Les derniers incidents dans l'armée remontent au week-end dernier. Trois soldats avaient été tués dans la nuit de vendredi à samedi dans des tirs dans un camp militaire de Korhogo, grande ville du Nord.
Selon une source proche de l'armée, il s'agit d'une réplique des mutineries de janvier et mai qui ont ébranlé le pays.
En janvier puis en mai, d'anciens rebelles intégrés dans l'armée se sont révoltés et ont fini par obtenir de l'Etat 12 millions de francs CFA (18.000 euros) pour chacun des 8.400 d'entre eux. Cette crise a considérablement fragilisé l'équipe gouvernementale mais aussi et surtout le président Ouattara.
Ces nouveaux incidents mercredi soir surviennent à moins de 48 heures de la cérémonie d'ouverture de la huitième édition des Jeux de la Francophonie à Abidjan, où 4.000 jeunes athlètes et artistes de 53 pays doivent arriver pour 10 jours de compétition, ainsi que de nombreuses personnalités internationales
(©AFP / 20 juillet 2017 03h02)
Les incidents ont débuté peu avant 22H00 (00H00 GMT) à l'école de police de Cocody, et ont duré environ une demi-heure, selon le journaliste de l'AFP présent.
A l'école de police, des hommes armés de fusils ont pointé leurs armes sur les voitures qui passaient et se sont emparés de plusieurs véhicules, selon la même source.
"Ils nous ont +réquisitionnés+ notre véhicule, ils pointaient leurs armes. Ils arrêtent les voitures et les taxis et ils prennent les véhicules", a affirmé un employé d'une société de gardiennage à quelques dizaines de mètres de l'école.
Policiers cagoulés
"Ce sont des policiers cagoulés avec des gilets pare-balles", a témoigné un chauffeur de taxi, Dirassouba Adama, qui s'est fait braquer son véhicule.
"Ils ont tiré en l'air et tiré à côté du véhicule, ils m'ont dit de descendre et de partir, et je suis parti. Ils ont donc pris ma voiture. Il y a au moins dix véhicule à l'intérieur" (de l'école de police).
"Ils ont dit: ce pays c'est foutaise, on revendique nos droits", a ajouté ce chauffeur de taxi.
Vers 22H30, un convoi d'une demi-douzaine de voitures avec des hommes en armes a quitté l'école de police pour emprunter la voie expresse qui mène au Plateau, le quartier central des affaires et du pouvoir, et à Yopougon, selon le journaliste de l'AFP.
Des tirs ont été entendus par la suite vers minuit et demi à Yopougon, selon un habitant de cette commune contacté par l'AFP.
Aucun tir n'a en revanche été signalé au camp militaire du Plateau, qui abrite l'état-major des armées, ni au camp d'Akuédo à Cocody, qui avaient été les deux épicentres des mutineries de militaires en janvier et en mai.
Ces incidents surviennent quelques heures après un remaniement ministériel annoncé mercredi midi, et la nomination d'un nouveau ministre de la Défense, Hamed Bakayoko, un proche du président Alassane Ouattara.
De la discipline
Dans sa première déclaration publique, M. Bakayoko a promis de s'"engager avec détermination et fermeté" à "la reconstruction de l'armée", secouée par des mutineries depuis le début de l'année.
"C'est un défi majeur et une attente des Ivoiriens", a-t-il estimé, ajoutant qu'il comptait venir "au contact des troupes pour apporter des réponses aux demandes d'amélioration des conditions de vie et de travail", mais aussi pour "exiger de la discipline".
Les derniers incidents dans l'armée remontent au week-end dernier. Trois soldats avaient été tués dans la nuit de vendredi à samedi dans des tirs dans un camp militaire de Korhogo, grande ville du Nord.
Selon une source proche de l'armée, il s'agit d'une réplique des mutineries de janvier et mai qui ont ébranlé le pays.
En janvier puis en mai, d'anciens rebelles intégrés dans l'armée se sont révoltés et ont fini par obtenir de l'Etat 12 millions de francs CFA (18.000 euros) pour chacun des 8.400 d'entre eux. Cette crise a considérablement fragilisé l'équipe gouvernementale mais aussi et surtout le président Ouattara.
Ces nouveaux incidents mercredi soir surviennent à moins de 48 heures de la cérémonie d'ouverture de la huitième édition des Jeux de la Francophonie à Abidjan, où 4.000 jeunes athlètes et artistes de 53 pays doivent arriver pour 10 jours de compétition, ainsi que de nombreuses personnalités internationales
(©AFP / 20 juillet 2017 03h02)