La décision de la société Kinross Tasiast Mauritanie portant redéploiement de chauffeurs et de soudeurs dans différents départements et le transfert partiel des activités auxquelles ces travailleurs étaient rattachés à des sous- traitants, va, sans nul doute,
compromettre la paix sociale déjà tendu à cause du non-respect des accords signés avec les représentants des travailleurs, les violations constantes des textes régissant les rapports professionnels et le blocage du pouvoir d’achat des travailleurs.
En effet, cette restructuration d’entreprise qui ne dit pas son nom et qui s’opère discrètement et sans concertation avec les représentants des travailleurs pourrait déboucher sur le transfert de toutes les activités principales et secondaires de l’entreprise à la sous-traitance avec toutes les conséquences qui en découlent.
Les mesures prises par la société minière, outre le fait qu’elles violent les dispositions légales en vigueur et les clauses contractuelles, sont totalement illégales à cause de l’absence de toute information et consultation préalable des institutions représentatives du personnel.
Face à cette situation, la Confédération Générale des Travailleurs de Mauritanie (CGTM) :
Dénonce avec la dernière énergie l’opération de restructuration de Tasiast Mauritanie qu’elle juge illégale et injustifiée
Exprime son soutien et sa solidarité avec les travailleurs dans la lutte qu’ils mènent pour la défense de leurs intérêts et notamment le maintien des emplois, la préservation de leurs droits et l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
demande à la direction de Kinross Tasiast Mauritanie de revenir sur sa décision visant le transfert d’activité de l’entreprise.
exige le respect des dispositions légales en vigueur qui stipulent que le pouvoir d’organisation du chef d’entreprise s’exerce sous réserve des attributions conférées par la loi, aux représentants du personnel en matière de réglementation des conditions de travail.
Met en garde contre les mutations forcées et les restructurations mal négociées.
Fustige le silence suspect des autorités publiques dont la principale raison d’être est d’assurer l’application des lois et règlements couvrant le travail, l’emploi, la formation professionnelle et la prévoyance sociale.
Nouakchott, le 20.02.2017
Le Comité Exécutif