Le juge qui a condamné Lula à près de dix ans de prison la semaine dernière a ordonné mercredi le gel de comptes bancaires et la saisie de plusieurs biens, immobiliers notamment, appartenant à l'ex-chef de l'Etat brésilien désireux de se présenter à la présidentielle de 2018.
Plus de 600.000 réais (165.000 euros) ont été bloqués dans des comptes de Lula et trois appartements saisis, une semaine après sa condamnation pour corruption, dont il a fait appel.
L'icône de la gauche latino-américaine, qui a présidé le Brésil de 2003 à 2010, restera en liberté en attendant le jugement en appel, probablement dans de nombreux mois.
La saisie des biens de Lula a été ordonnée la veille de manifestations en sa faveur convoquées dans tout le pays par le Parti des Travailleurs (PT) que Lula avait fondé au début des années 80.
La justice a aussi ordonné la saisie de deux voitures et d'un terrain appartenant à l'ex-président, selon la décision de justice obtenue par l'AFP.
Sergio Moro, le juge de première instance chargé de l'enquête tentaculaire "Lavage-Express", a pris cette mesure à titre de "réparation des dommages causés".
Lula, 71 ans, a été condamné à neuf ans et six mois de prison par ce magistrat pour avoir bénéficié de largesses à hauteur de 3,7 millions de réais (1,06 million d'euros) en vue d'intercéder en faveur du groupe de BTP OAS dans l'obtention de contrats de la compagnie pétrolière publique Petrobras.
Il est notamment accusé d'avoir reçu un triplex dans une station balnéaire en guise de pot-de-vin.
Le juge Moro a évalué à 13,7 millions de réais (près de 3,8 millions d'euros) le montant total des sommes devant être restituées pour réparer les préjudices causés à Petrobras par les détournements de fonds.
Lula, qui est visé par quatre autres procédures judiciaires, a toujours nié les accusations dont il fait l'objet, arguant qu'elles ne reposaient sur aucune preuve concrète.
S'il est condamné en deuxième instance, il ira en prison et ne pourra pas se présenter à la présidentielle prévue pour octobre 2018 et pour laquelle il est en tête des intentions de vote.
- Lula contre le 'Tsar' -
Le lendemain de sa condamnation, Lula s'est montré combatif, clamant haut et fort être "toujours dans le jeu" et a exprimé sa ferme intention de se présenter à ce scrutin.
L'ex-président affirme notamment qu'il est victime d'un procès politique destiné à l'empêcher de revenir au pouvoir.
"Le juge Moro ne peut pas continuer à se comporter comme un tsar. Il fait ce qu'il veut, sans respecter le droit démocratique, sans respecter la Constitution", a affirmé Lula mardi dans un entretien avec la Radio Capital.
Cette virulence a toutefois été tempérée par une vidéo diffusée mercredi sur son compte Twitter, dans laquelle il apparaît en train de faire du sport pour tenter de montrer une certaine sérénité.
"Je conseille à tout le monde de bouger, marcher un peu. Pas pour être beau et musclé, mais pour être en bonne santé", a-t-il expliqué.
Ancien ouvrier métallurgiste, Lula avait atteint des niveaux de popularité record au terme de son second mandat, notamment grâce à d'ambitieux programmes sociaux qui ont permis à 30 millions de Brésiliens de sortir de la misère.
Mais il a fini par être rattrapé par la persévérance du juge Moro, qui a fait du cas Lula l'un de ses grands combats.
(©AFP / 19 juillet 2017 22h33)
Plus de 600.000 réais (165.000 euros) ont été bloqués dans des comptes de Lula et trois appartements saisis, une semaine après sa condamnation pour corruption, dont il a fait appel.
L'icône de la gauche latino-américaine, qui a présidé le Brésil de 2003 à 2010, restera en liberté en attendant le jugement en appel, probablement dans de nombreux mois.
La saisie des biens de Lula a été ordonnée la veille de manifestations en sa faveur convoquées dans tout le pays par le Parti des Travailleurs (PT) que Lula avait fondé au début des années 80.
La justice a aussi ordonné la saisie de deux voitures et d'un terrain appartenant à l'ex-président, selon la décision de justice obtenue par l'AFP.
Sergio Moro, le juge de première instance chargé de l'enquête tentaculaire "Lavage-Express", a pris cette mesure à titre de "réparation des dommages causés".
Lula, 71 ans, a été condamné à neuf ans et six mois de prison par ce magistrat pour avoir bénéficié de largesses à hauteur de 3,7 millions de réais (1,06 million d'euros) en vue d'intercéder en faveur du groupe de BTP OAS dans l'obtention de contrats de la compagnie pétrolière publique Petrobras.
Il est notamment accusé d'avoir reçu un triplex dans une station balnéaire en guise de pot-de-vin.
Le juge Moro a évalué à 13,7 millions de réais (près de 3,8 millions d'euros) le montant total des sommes devant être restituées pour réparer les préjudices causés à Petrobras par les détournements de fonds.
Lula, qui est visé par quatre autres procédures judiciaires, a toujours nié les accusations dont il fait l'objet, arguant qu'elles ne reposaient sur aucune preuve concrète.
S'il est condamné en deuxième instance, il ira en prison et ne pourra pas se présenter à la présidentielle prévue pour octobre 2018 et pour laquelle il est en tête des intentions de vote.
- Lula contre le 'Tsar' -
Le lendemain de sa condamnation, Lula s'est montré combatif, clamant haut et fort être "toujours dans le jeu" et a exprimé sa ferme intention de se présenter à ce scrutin.
L'ex-président affirme notamment qu'il est victime d'un procès politique destiné à l'empêcher de revenir au pouvoir.
"Le juge Moro ne peut pas continuer à se comporter comme un tsar. Il fait ce qu'il veut, sans respecter le droit démocratique, sans respecter la Constitution", a affirmé Lula mardi dans un entretien avec la Radio Capital.
Cette virulence a toutefois été tempérée par une vidéo diffusée mercredi sur son compte Twitter, dans laquelle il apparaît en train de faire du sport pour tenter de montrer une certaine sérénité.
"Je conseille à tout le monde de bouger, marcher un peu. Pas pour être beau et musclé, mais pour être en bonne santé", a-t-il expliqué.
Ancien ouvrier métallurgiste, Lula avait atteint des niveaux de popularité record au terme de son second mandat, notamment grâce à d'ambitieux programmes sociaux qui ont permis à 30 millions de Brésiliens de sortir de la misère.
Mais il a fini par être rattrapé par la persévérance du juge Moro, qui a fait du cas Lula l'un de ses grands combats.
(©AFP / 19 juillet 2017 22h33)