L’Association Mauritanienne des Droits de l’homme (AMDH) « S’insurge contre les mesures de guerre mises en place contre les mouvements des populations sans accompagnement juridique ni contrôle des faits et gestes » lesquelles « ont conduit à l'usage des armes par des éléments de l'armée nationale dans la commune de Mbagne précisément à DABAN contre le citoyen Abass âgé de 34 ans », selon un communiqué parvenu à Alakhbar.
« A une distance très réduite, la victime a reçu une balle en pleine poitrine», selon AMDH qui demane « qu'une enquête indépendante soit conduite pour faire la lumière sur les circonstances dans lesquelles les armes ont été́ utilisées contre des citoyens qui cherchaient à survivre dans cette période d'exception et de restriction de circulation ».
« C'est une succession d'évènements tragiques qui secoue les citoyens depuis la mise en place des mesures restrictives de liberté́, les forces de l'ordre continuent sur une dynamique répressive sans précédant en faisant usage des armes.
La fermeture des frontières et le manque d'assistance et de soutien pour les populations dans les zones rurales en particulier réactivent les gestes de survis qui bravent les interdits.
Pour autant, cela ne doit pas pousser les forces de l'ordre à utiliser "tout les moyens" (dixit le ministre de l'intérieur) pour empêcher les intrusions y compris l'usage des armes à bout portant.»
L'AMDH rappelle avoir précédemment demandé à ce que « toutes les forces de l'ordre soient sous contrôle pour éviter le pire» indiquant que « la constitution a été́ tout simplement oubliée depuis le début de la crise sanitaire. Cette crise demande et oblige un accompagnement des populations afin de réussir le confinement ».
alakhbar.info