habitants de la ville de Zouerate, dont des employés de la société nationale industrielle et minière, entreprennent actuellement une vaste campagne destinée à ériger une mosquée sur les ruines d’une église.
Ce groupe a lancé une campagne pour la collecte de fonds, pour la transformation de la cathédrale, en construisant un minaret et une estrade pour les sermons, des fenêtres et en aménageant un lieu pour les ablutions.
Cette église est fermée depuis plusieurs années et s’était transformé en ruines.
Campagne de dons
Les fonds déjà collectés ont permis de réaliser 40% des travaux envisagés et la campagne de collecte de dons se poursuit encore afin d’achever l’œuvre avant le mois béni du Ramadan et permettre aux fidèles d’y effectuer la prière de Terawih.
Plusieurs demandes avaient été adressées à la SNIM pour autoriser la transformation de l’église en une mosquée, depuis qu’elle a été abandonnée et qu’elle s’est transformée en un repaire pour dealers et autres délinquants, précise à Sahara Media l’un des initiateurs de cette entreprise.
Une fois achevée, la mosquée devra accueillir les fidèles venus de trois quartiers différents, celui des cadres, M6 et les habitants du quartier Al Hait.
La SNIM s’est toujours à la transformation de la cathédrale en une mosquée, car appartenant à l’église catholique et ne pouvant être utilisée sans son consentement.
C’est désormais chose faite depuis que la société a reçu, à la fin de l’année dernière une autorisation écrite de l’église lui cédant ce patrimoine.
Héritage de la MIFERMA
La cathédrale avait été construite aux premières années de la société des mines de fer de Mauritanie (MIFERMA) pour constituer un lieu de prière pour les expatriés français, avant que la société ne soit nationalisée en 1975.
Après la nationalisation, une bonne partie des cadres français de la société ont quitté la ville, mais l’église continuait d’accueillir d’autres ressortissants européens qui continuaient à vivre à Zouerate.
Les prêtres qui s’étaient succédés à la tête de l’édifice religieux, en l’absence de fidèles, se livraient à des actions sociales, distribution de produits alimentaires, de médicaments aux enfants des quartiers déshérités de la ville, notamment celui d’El Hait.
Le dernier prêtre
Avec la baisse des activités de l’édifice, le dernier prêtre qui était à sa tête, a quitté la ville en 2010, après avoir pris de l’âge et n’était donc plus à mesure de supporter le fardeau dans la cité minière.
Seulement il a fallu attendre décembre 2016 pour que l’église catholique écrive officiellement à la SNIM pour lui restituer le bâtiment, comme le juste retour d’un patrimoine qui devait lui revenir.
Sitôt la nouvelle annoncée, que des cadres de la société ont adressé une requête à la société pour disposer du bâtiment, une demande immédiatement satisfaite par leur employeur.