Port autonome de Nouakchott : d’importantes réalisations en faveur des dockers depuis 2019

En 2019, le Port autonome de Nouakchott dit Port de l’Amitié (PANPA) connaissait une situation chaotique caractérisée par une main d’œuvre portuaire pléthorique constituée de 2500 dockers occasionnels mal formés et relativement âgés. Cette situation critique pesait lourdement sur la compétitivité du port et ternissait son image sur le plan international, les grèves récurrentes et les faibles cadences ont découragé certains armateurs au point de menacer de ne plus fréquenter le port de Nouakchott. Ce diagnostic alarmant a alerté les pouvoirs publics qui ont décidé, sur instruction de son Excellence Monsieur le président de la république, de charger un comité interministériel de trouver les solutions les plus appropriées. Dans ce cadre, un processus d’assainissement de la main d’œuvre au port de Nouakchott a alors été engagé en janvier 2021.

Les décisions du Comité Interministériel, prises lors de différentes réunions, ont conduit à : 1- Création d’une société de gestion du travail portuaire SOGETRAP en partenariat entre le, port autonome de Nouakchott (51%), représentant l’Etat, et le patronat bénéficiaire des prestations (49%). Les missions de cette société, chargée de gérer la main d’œuvre portuaire, consistent à fournir aux manutentionnaires une main d’œuvre qualifiée et assurer la continuité du service public, conformément aux normes et usages maritimes.

2- Recrutement de 520 dockers permanents pour l’exploitation portuaire.

3- Libération des dockers occasionnels non sélectionnés (environ 2000) en leur octroyant :

– un montant de 170 000 MRU (supporté par le port 51% et le patronat 49%) pour chaque docker ;

– Une assurance maladie auprès de la CNAM par TAAZOUR pour l’ensemble des familles des dockers libérés ;

– Une régularisation des cotisations CNSS pour l’ensemble des dockers libérés pour un montant de 80 000 000 MRU totalement pris en charge par le port sur huit ans, suivant une convention signée entre le port et la caisse nationale de sécurité sociale ;

– Une retraite anticipée aux dockers libérés et âgés de plus de 58 ans pour un coût de

5 400 000 MRU supporté par le port ;

– Une priorité au recrutement, le jour où la SOGETRAP déciderait de renforcer ses équipes, accordée aux dockers occasionnels libérés.

4- Régularisation par le port de la situation de 114 dockers (décédés, retraités, inaptes);

5- Affiliation de l’ensemble des dockers à la CNAM. L’opération de libération des dockers occasionnels non sélectionnés est en phase de finalisation et ses résultats sont probants. A ce jour, 1499 dockers occasionnels ont bénéficié des montants alloués, soit un montant de 254 830 000 MRU et la plupart bénéficient d’assurance CNAM supportée par TAAZOUR. La commission demande aux dockers occasionnels qui ne se sont pas encore présentés de venir accomplir leurs formalités.

Aujourd’hui, le port de Nouakchott fonctionne correctement dans un climat social apaisé et retrouve sa compétitivité grâce à la mise en place d’un plan de formation continue, la fourniture des équipements de protection individuelle nécessaires et la prise en charge de l’ensemble des doléances des dockers permanents affiliés à la SOGETRAP et ce grâce à une gestion rigoureuse caractérisée par : Une organisation d’élection de délégués des travailleurs ;

– Une mise en place d’un centre de santé géré par la médecine du travail et sous la supervision de la fondation du port de Nouakchott ;

– Une disponibilisation de moyens de Transport adéquats à l’ensemble des dockers ;

– Une organisation fluide du travail à bord des navires suivant une procédure d’embauche transparente qui sera bientôt informatisée. Selon l’activité, le revenu moyen mensuel d’un docker pris sur les 4 derniers mois dépasse 40 000 MRU. Des recrutements en 2024 et 2025 de 51 dockers en remplacement des dockers décédés ou ayant atteint l’âge de la retraite, conformément à l’accord signé avec les représentants des dockers occasionnels ;

– Une prise en charge de la retraite de 143 dockers occasionnels ayant atteint l’âge de 58 ans.
AMI