Le chef de l'Etat mauritanien a opté en faveur de la voie parlementaire pour faire adopter le projet de révision de la Constitution, proposée à l'issue du dernier dialogue entre le pouvoir et l'opposition, a-t-on appris samedi de source officielle.
Selon un décret publié ce samedi, le Parlement sera convoqué mercredi prochain avec à son ordre du jour l'examen du "projet de loi constitutionnelle portant sur la révision de la Constitution du 20 juillet 1991 et ses textes modificatifs".
Les amendements envisagés concernent la suppression du Sénat, les changements de l'hymne national et des couleurs du drapeau. Ils concernent également le renforcement du pouvoir judiciaire, la réforme du système éducatif, la consolidation de la cohésion sociale et l'ancrage de la bonne gouvernance et de la transparence dans la gestion des affaires.
Quelques semaines après le dialogue, tenu en septembre et octobre derniers, entre le pouvoir et l'opposition modérée et boycotté par une dizaine de partis d'opposition radicale, la voie par laquelle devrait-on entériner ces changements a suscité des remous au sein de la classe politique. La voie référendaire a été jugée "peu réaliste en raison des exigences logistiques et financières importantes que requiert cette opération".
Dans le camp de l'opposition radicale on a déjà annoncé l'option de "boycott actif de cette consultation".
Mais, au sein de la majorité au pouvoir on dit "avoir donné entière procuration au président Mohamed Ould Abdel Aziz pour qu'il procède par la voie qu'il estime être la meilleure pour opérer les amendements".
Le président mauritanien a récemment reçu les dirigeants des partis d'opposition parties prenantes du dialogue, lesquels tenaient à ce que l'engagement du chef de l'Etat concernant "le passage par la voie référendaire pour opérer les amendements envisagés soit respecté"
source french.china.org