Une mission de contrôle effectuée entre décembre 2023 et janvier 2024 par l’Autorité de régulation (ARE) a montré que « la qualité des services rendus par les opérateurs de communications électroniques à leurs usagers est manifestement en deçà des normes en vigueur, dans plusieurs villes, localités et axes routiers ». Le gouvernement a donc menacé de sanctionner lourdement les opérateurs télécoms.
En plus d’une réduction des licences en cours de trois mois, les sanctions financières encourues sont de 127 millions d’ouguiyas pour Mattel, 313,2 millions d’ouguiyas pour Mauritel et de 100,2 millions d’ouguiyas pour Chinguitel. Une nouvelle mission de contrôle a été lancée en septembre pour vérifier d’éventuelles améliorations et appliquer les mesures prévues par la loi en cas de persistance de la non-conformité.
Cette annonce de Mauritel intervient quelques jours après que son concurrent Mattel a annoncé avoir achevé une campagne d’extension et de modernisation de son réseau télécoms engagée en 2022 avec l’appui technique de la société technologique chinoise Huawei.
L’amélioration de la qualité de service devrait permettre à Mauritel de répondre convenablement aux besoins de la clientèle, ce qui a le potentiel de réduire le taux de désabonnement et d’augmenter l’utilisation des services, selon l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA). Cela devrait également permettre à l’opérateur de téléphonie mobile d’éviter des pertes de revenus et de garantir un avantage concurrentiel.
Moov Mauritel revendique le statut de « leader incontestable des télécommunications en Mauritanie ». Fin septembre 2024, l’entreprise a déclaré 2,5 millions d’abonnés à la téléphonie mobile. Fin septembre 2023, elle disposait d’une part de marché de 52 % sur ce segment où elle est en concurrence avec Mattel et Chinguitel. L’opérateur télécoms compte également 15 000 abonnés à la téléphonie fixe et 37 000 abonnés au haut débit fixe.
Isaac K. Kassouwi