Des membres du gouvernement, ont commenté mercredi soir, les résultats du Conseil des Ministres qui s’est tenu plus tôt dans la matinée. Il s’agit des ministres de la Culture, des Arts, de la Communication et des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, M. Houssein Ould Meddou, de l’Intérieur, de la Promotion de la Décentralisation et du Développement local, M. Mohamed Ahmed Ould Mohamed Lemine, du Commerce et du Tourisme, Mme Zeinebou Mint Ahmednah.
Dans son mot introductif, le porte-parole du gouvernement a indiqué que le Conseil a examiné et adopté plusieurs projets de lois, de décrets et des communications, dont ceux relatifs aux statuts de la police nationale, à l’encadrement des salles de fêtes et l’approvisionnement du marché et des foires en denrées alimentaires durant le mois du ramadan. Il a ensuite invité ses homologues à apporter davantage de précisions.
A son tour le ministre de l’Intérieur, a déclaré que le projet de décret relatif à l’application du statut de la police nationale, est un outil permettant la mise en œuvre du statut. Ce texte a-t-il dit, est un bond en avant notamment en ce qui concerne les procédures de l’accès au corps à la retraite, en passant pour l’avancement de carrière et l’harmonisation des grades avec ceux des corps militaires et de sécurité. Il a aussi évoqué l’introduction de nouveaux grades, tels que l’inspecteur en chef.
Le projet de décret est structuré autour de 156 articles et neuf chapitres devant fournir à la police nationale, les moyens nécessaires pour mener à bien sa mission de protection des citoyens et de leurs biens.
Dans ces dispositions, les systèmes d’hiérarchie du corps de la police nationale sont définis, aussi bien dans le cadre général que technique. Il en est également de l’évaluation annuelle des dossiers des membres de la police nationale ou encore la reclassification des grades, entre autres.
Interpellé sur la gestion de la migration, le ministre a souligné que les opérations menées dernièrement, sont tout à fait normales et ont lieu fréquemment. Il a réaffirmé que la Mauritanie est un pays d’ouverture, d’hospitalité et d’accueil, mais qu’il est nécessaire que l’appareil de l’État puisse savoir par quel poste frontalier passent les populations résidentes ou de passage dans le pays.
Le ministre a par ailleurs nié l’existence de refoulement de personnes en règles, notant que la procédure veut que les représentants (communautés, consulats) soient informés et présents. Il a rappelé que la Mauritanie est liée par l’histoire, la géographie et les relations fraternelles, aux pays de la sous-région et de ce fait, elle facile l’accès à son territoire.
Pour ce qui est de la migration irrégulière et les candidats à l’immigration clandestine, le ministre a affirmé que le pays traite ces questions dans le respect des conventions et engagements de l’État. En ce qui concerne l’accord avec l’Union Européenne qu’il estime être brandi à tout va et sorti de son contexte, il a rappelé que celui-ci n’est pas contraignant et qu’il comporte plus davantage que d’inconvénients.
De son côté, la ministre du Commerce est revenue sur l’opération visant à approvisionner le marché local, notamment les foires en denrées alimentaires. Elle a déclaré que 7 foires ont été mises en place et dotées de produits locaux, à des tarifs abordables.
D’autres produits, comme l’huile, sont aussi disponibles, a relevé la ministre, au prix du marché. Elle a indiqué avoir reçu des retours positifs, assurant qu’un comité présidé par un conseiller du Premier ministre en assure le suivi.
La ministre a souligné que l’opération ‘approvisionnement du marché local en denrées alimentaires est menée par son département, celui de la Souveraineté alimentaire, celui des Pêches en collaboration avec le Patronat mauritanien.
Toujours au cours de son mot, la ministre a expliqué que son ministère compte venir à bout de l’anarchie qui règne dans le monde des salles fêtes. « Nos équipes, dit-elle, ont constaté une prolifération de salles de fêtes, dans des zones résidentielles, entrainant ainsi des nuisances sonores, entre autres griefs des riverains. Ainsi le projet de décret, définit les critères pour obtenir une autorisation d’ouverture d’une salle de fête ».
Désormais, tout entrepreneur qui veut investir dans ce domaine devra fournir un dossier comprenant entre autres, un bail de 3 ans au moins ou un titre de propriété de plus de 1000 m à Nouakchott et au moins 600 m2 pour les autres villes. En plus de la superficie, le lieu doit être situé à plus de 500 m d’un hôpital ou d’une mosquée. Le responsable doit avoir un casier judiciaire vierge et verser un montant entre 10 et 20 mille , seuls les collaborateurs réels obtiennent les droits qui leurs sont dus.
AMI