Le Réseau de la Société Civile d’Appui et de soutien à la Vaccination et au RSS en Mauritanie (VACNET-MAURITANIE) , à l’instar d’autres Réseaux de la société civile Africaine célébrera ces différentes journées , qui constituent des moments forts pour la promotion de la Vaccination, à travers des activités de Plaidoyer, auprès des pouvoirs publics, afin qu’ils mettent en œuvre des politiques de vaccination conformes au Plan d’action mondial pour les vaccins (PAMV), à la Déclaration d’Addis Abeba sur la vaccination, et aux engagements nationaux auxquels ils ont souscrits.
Le Vacnet-Mauritanie, au cours de ces 33 jours allant du 11 octobre au 12 novembre, rappellera aux décideurs et aux communautés, lors de la Journée internationale de la fille, l’importance et le rôle essentiel que jouent les vaccins comme le Vaccin contre le tétanos, la rubéole et les VPH pour la survie des filles.
Le vaccin contre le VPH protège les filles contre 70% des incidences du cancer du col
de l’utérus, responsable d’environ 266 000 cas de mortalité chez les femmes et filles, environ 85% de ces cas étant enregistrés dans les pays pauvres.
Les incidences les plus élevées sont enregistrées en Afrique subsaharienne, aux Caraïbes et en Amérique latine. Si des mesures efficaces ne sont pas prises, le nombre de décès dus au cancer du col de l’utérus pourrait atteindre, d’ici l’année 2035, 416 000, plus de 95% de ces décès étant enregistrés dans les pays en développement. Ainsi le cancer du col de l’utérus causerait plus de des décès que les accouchements.
Le vaccin contre les VPH, le tétanos et la rubéole, ainsi que d’autres vaccins, ont sauvé et peuvent encore sauver des millions de vies et ont beaucoup d’autres conséquences positives car l’amélioration de la santé des filles augmente leur assiduité à l’école et leur productivité. La vaccination peut définitivement protéger toutes les futures générations des maladies dangereuses. Les services de vaccination constituent également la pierre angulaire des soins de santé primaires santé et peuvent servir de base pour la prestation d’autres services de santé essentiels.
Les vaccins ont prouvé leur efficacité depuis des décennies. En 2016, le continent avait réalisé une importante performance en éradiquant pratiquement l’épidémie de méningite à méningocoque A et en réduisant de façon significative la charge de morbidité et de mortalité dues à la rougeole.
En ce qui concerne la polio, moins de 40 cas ont été signalés dans le monde entier en 2016, ceci grâce aux 10 milliards de doses de vaccin oral contre la poliomyélite administrées depuis 2000. A ce jour, le plus faible record a été obtenu en 2017, cependant le travail n’est pas terminé. Nous devons poursuivre nos efforts jusqu’à ce qu’il y ait zéro cas pendant trois années consécutives, ce qui permettrait d’éradiquer complètement la maladie.
Même s’il est évident que la vaccination systématique figure parmi les interventions de santé les plus rentables, présentant un nombre élevé d’avantages pour la santé, elle reste difficile à réaliser pour des maladies évitables comme la pneumonie. L’accès universel à la vaccination à l’horizon 2020, corroboré par un taux de couverture d’au moins 90% et un taux de disparité de 80%, est loin d’être réalisé en Afrique, comme l’indique le rapport PAMV 2015.
Reconnaissant que l’atteinte des objectifs du PAMV nécessite qu’ils appuient davantage et de façon considérable la vaccination, les gouvernements africains ont adopté la Déclaration d’Addis Abeba sur la vaccination en 2017, s’engageant ainsi de nouveau à prioriser la vaccination en lui consacrant des ressources accrues, en améliorant le suivi et en mettant en œuvre des politiques plus adéquates.
Pour s’assurer qu’ils respectent leurs engagements, les organisations africaines de la société civile à travers le continent vont unir leurs forces pendant plus de 33 jours pour insister davantage sur l’importance de la vaccination et inviter leurs gouvernements à respecter leurs engagements en matière de vaccination
Isselmou Ould Hanefi
source sosabbere.tk