Le CEMGA demande aux banques de suspendre la délivrance de prêts
L’armée a décidé de cesser de fournir des « relevés de règlement de salaires » à ses membres, qui leur permettaient d'obtenir une garantie pour des prêts auprès de banques en échange de retenues sur salaire. Dans une correspondance datée du 21 Novembre adressée aux PDG des banques primaires installées en Mauritanie, le chef de l'état-major des armées, le général El Mokhtar Bolle Chaabane, a informé que l’armée nationale arrêtera, jusqu’à nouvel ordre, la signature des domiciliations bancaires au profit de ses personnels militaires et civils. Mais « les engagements pris au titre des domiciliations antérieures continueront à être honorés », a-t-il nuancé.
« À l’avenir, les soldes seront virés sur les comptes bancaires à la demande des personnels, sans aucun engagement particulier de l’armée ». Cette décision intervient après que des informations ont circulé selon lesquelles un certain nombre d'employés de l’État, parmi lesquels des militaires, des membres de la gendarmerie et des agents de sécurité, bénéficieraient de prêts bancaires pour financer leur migration irrégulière vers les États-Unis d'Amérique qui ont accueilli ces dernières années des dizaines de milliers de personnes.
Lourdes sanctions contre les opérateurs télécoms
L’Autorité de REgulation (ARE) de Mauritanie a annoncé, le mardi 26 Novembre, avoir appliqué des sanctions pécuniaires et administratives à l’encontre des sociétés de téléphonie Mattel, Mauritel et Chinguitel. Le régulateur télécoms leur reproche «des manquements constatés dans certaines villes, localités, axes routiers et agglomérations ».
Mauritel a écopé d’une sanction financière de 313,2 millions d’ouguiyas (7,85 millions $) et d’une réduction d’un mois de la durée de sa licence 2G en cours. Mattel s’est vue infliger une sanction financière de 127,03 millions d’ouguiyas suivie d’une réduction de deux mois de la durée de sa licence 2G en cours. Chinguitel, devra, quant à elle, verser 100,2 millions d’ouguiyas au Trésor public. Les durées de ses licences 2G, 3G et 4G en cours ont également été réduites de trois, un et deux mois respectivement.
Cette décision de l’ARE fait suite à une mission de contrôle de la qualité des services de communications électroniques effectuée à partir du 23 Septembre dernier. Le régulateur télécoms voulait vérifier si les opérateurs avaient amélioré leurs niveaux de conformité respectifs par rapport aux résultats d’une première mission de contrôle effectuée du 18 Décembre 2023 au 24 Janvier 2024.
L'Autorité de Régulation a noté que les réponses des opérateurs aux griefs soulevés n'étaient pas satisfaisantes pour justifier les manquements observés. Constatées dans les rapports d’audit, ces carences ont motivé la décision d’appliquer les sanctions prévues par la loi n°2022-014 modifiant les dispositions sur les communications électroniques.
L’ARE s’attend à ce que les sanctions pécuniaires et administratives infligées aux opérateurs télécoms les incitent « à assurer en permanence aux utilisateurs du service, des niveaux de qualité conformes aux standards internationaux », conformément à leurs engagements contractuels. Par exemple, Mattel et Mauritel ont déjà annoncé des programmes d’extension et de modernisation de leurs réseaux respectifs, qui devraient singulièrement améliorer la qualité de leurs services (QoS). Mauritel a déclaré avoir investi 14 milliards d’anciens ouguiyas (environ 35,16 millions $).
La directrice générale de la CAMEC révoquée
La docteure Oum El Vadli Abdel Wedoud Sadegh a été démise de ses fonctions de directrice générale de la centrale d’achat de médicaments, d’équipements et de matériels médicaux (CAMEC), lors de la réunion du conseil des ministres du 27 Novembre. Ce limogeage intervient à la suite d’un rapport établi par une mission d’enquête de l’Inspection Générale de l’Etat (IGE) à la Centrale : « une descente des limiers de l’IGE aurait décelé de nombreux dysfonctionnements liés à la gestion de l'institution », dit-on.
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