La Première dame, Dr Mariem Fadel Dah, a pris part jeudi à la conférence « La Chine et l’Afrique, main dans la main : L’éducation comme mécanisme d’autonomisation des femmes », tenue en marge du Sommet du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) à Beijing, à l’invitation de la Première Dame de la République populaire de Chine Peng Li Wan.
Dans le discours prononcé à cette occasion, la Première Dame a souligné l’importance de cette conférence, à laquelle elle participe avec d’autres Premières Dames africaines, compte tenu de la nécessité pour les pays africains, et le monde en général, de renforcer l’autonomisation des femmes, ainsi que du rôle prépondérant de l’éducation dans ce contexte.
Dr Mariem Fadel Dah a souligné que les femmes mauritaniennes représentent environ 52% de la population totale du pays et sont fortement présentes dans divers secteurs tels que l’administration, l’éducation, l’agriculture, le commerce et les services, ajoutant qu’elles sont bien représentées dans les centres de décision où elles font environ un cinquième des membres du gouvernement et du parlement et plus d’un tiers des conseillers municipaux et régionaux, et occupent des postes sensibles tels que : Le Conseil régional de Nouakchott, la Direction générale de la télévision, le Commissariat à la sécurité alimentaire, la direction de la société de transport public et d’autres postes administratifs importants, ainsi que leur forte présence dans le corps diplomatique national, le corps de défense et de sécurité et l’administration régionale.
Le gouvernement mauritanien a ratifié toutes les conventions et chartes internationales relatives à la protection et à la promotion des droits de la femme et œuvre en grande harmonie avec la communauté internationale pour la promotion de la femme conformément aux différentes mises à jour de la plate-forme de Beijing pour la promotion de la femme, a déclaré la Première Dame.
Elle a ajouté que la femme mauritanienne bénéficie d’une attention particulière de la part des pouvoirs publics en matière d’éducation et de formation professionnelle, soulignant que le gouvernement a conçu des programmes spéciaux pour la prise en charge sociale et l’assistance aux groupes vulnérables, notamment les femmes, les personnes âgées et les personnes souffrant de maladies chroniques.
La Première Dame a souligné que pour contribuer à l’effort national visant à soutenir l’éducation en tant que pilier le plus fort de l’autonomisation de la femme, et en réponse à son vif intérêt pour ce sujet en raison de son expérience personnelle, elle a accordé une grande attention à la question de l’éducation, en particulier l’éducation des enfants handicapés et à besoins éducatifs spéciaux.
Elle a œuvré, à créer une conscience collective visant principalement l’éducation et la réhabilitation des enfants handicapés, en ouvrant un centre d’éducation pour les enfants autistes.C’est d’ailleurs, le premier centre spécialisé du genre en Mauritanie.
Dr Mariem Fadel Dah a partagé avec les mères d’enfants handicapés leurs soucis de mettre en place un système éducatif spécial pour cette catégorie d’enfants, en appui aux efforts du gouvernement à cet égard. La Première Dame a indiqué qu’elle a personnellement supervisé le lancement du plan stratégique de développement de l’éducation préscolaire, qui a permis à ce jour à plus de 50 000 enfants d’accéder à l’éducation préscolaire.
L’année dernière, elle a également lancé une initiative nationale majeure appelée Campagne pour l’autonomisation politique des femmes mauritaniennes, qui s’est traduite par la présence importante de femmes mauritaniennes à de hautes fonctions électives.
Par ailleurs, elle a supervisé le financement de plusieurs projets générateurs de revenus en faveur de femmes productives dans le pays et le lancement de l’Observatoire national des droits de la femme et de la fille. Il s’agit d’un organe consultatif chargé de suivre et de rendre compte des questions liées aux droits des femmes et des filles, et d’orienter et de sensibiliser le gouvernement sur l’importance de la sauvegarde des droits des femmes.
La Première dame s’est déclarée honorée de poser la première pierre et d’inaugurer l’École nationale du travail social en tant qu’édifice majeur d’éducation et de formation visant à former et à diplômer des ressources humaines capables de suivre le rythme de la renaissance moderne de la protection sociale et la prise en charge de la pénurie d’expertise qui l’accompagne pour prendre soin des groupes vulnérables.
Elle a ajouté qu’elle est de plus en plus convaincue qu’il n’y a pas d’autre alternative que de continuer à redoubler d’efforts dans ce domaine, relevant que rien n’est plus puissant que l’éducation pour la promotion des femmes et rien n’est plus efficace que l’autonomisation des femmes pour le progrès des nations et des peuples.
AMI