L'arnaqueuse
Ramla a plus de trente ans. Fichée par la police, elle a souvent séjourné en taule. Arrêtée à plusieurs reprises, elle fut condamnée deux fois et purgea ses peines. Sa spécialité : déplumer les pigeons amateurs de roucoulades clandestines. La voici aguichante au trottoir, un casanova l'embarque aussitôt. Mais c’est elle qui l’amène dans une de ses planques où elle le déleste du prix de sa passe en lui promettant de se donner incessamment à lui. Surgit alors un complice chargé du rôle de pseudo-mari et tandis que Ramla s’éclipse, le pauvre pigeon s’applique à tout donner pour calmer l'affaire... Parfois, le pigeon s’avère moins coopératif, voire carrément vindicatif. Un jeune homme l'a ainsi bien tabassée, une fois, ainsi que son faux mari. La police était intervenue pour embarquer tout le monde... Enfin, bref, méfiez-vous, messieurs les coureurs de jupons : Ramla est en liberté ces jours-ci.
La poudre de Mellah
Mellah, c’est désormais bien connu, est devenu une zone de haute insécurité et de délinquance. Plusieurs bandes de malfaiteurs y font la loi, terrorisant les populations. Mais ce qui inquiète plus les habitants de ce quartier, c’est la prolifération de la poudre blanche. Les témoignages concordent à affirmer que les lieux forment une plaque tournante de la distribution de stupéfiants. Les dealers ont pignon sur rue, boutiques ou maisons, pour y livrer toutes sorte de drogues au vu et su de tous. Pourtant bien renseignés sur ces activités crapuleuses, les commissariats de police font trop souvent la sourde oreille à ce fléau et la consommation par les mineurs de substances particulièrement addictives a beaucoup augmenté dans le coin. Certes le commissariat spécial de la lutte antidrogue fait de son mieux et ses agents passent la journée à filer les dealers. Elle a pu ainsi démanteler deux ou trois bandes mais beaucoup reste à faire. Il faudrait impliquer beaucoup plus les commissariats de quartier et les polices de proximité.
Les filles-appâts
Beaucoup de bandes mafieuses à Nouakchott comptent parmi leurs membres une à plusieurs femmes. Ces filles sont le plus souvent utilisées comme appât pour attirer les hommes avant de les déplumer. Elles leur promettent des rencontres intimes, avant de les abandonner, une fois piégés, aux mains de leurs complices mâles qui s’emploient alors à multiplier les menaces pour leur soutirer le maximum d'argent. Outre la célèbre Ramla susdite, on peut citer ici les non moins fameuses Mariem Diop, Fama, Fatis ou Raky...
Mosy
lecalame