Un jeune homme tué par une bande de malfrats
L'insécurité connut une période d'accalmie ces derniers mois au quartier Nord d'Arafat. Braquages et agressions y baissèrent sensiblement, surtout au carrefour poteau 20 et à Baghdad, ce dernier abritant deux casernes de la Garde, une autre de l'armée et le QG du Groupement général de la sécurité routière. Aucun incident majeur n'y fut signalé en six mois. Les habitants de ces quartiers se sentaient vraiment en sécurité. La semaine passée, un drame est pourtant venu troubler cette sérénité. Un jeune homme a été découvert le mercredi 19 vers 22 h gisant dans une mare de sang entre ces casernes et le centre de santé communément appelé « Dispensaire italien ». Évacué d'urgence à l'hôpital de l'Amitié, il décédait hélas en cours de route.
La DRS de la wilaya Sud consigne alors tous ses agents et lance les recherches pour mettre la main sur le ou les auteurs de ce crime. Vers quatre heures du matin, des policiers investissent simultanément quatre maisons en différents quartiers périphériques du Sud de la ville pour arrêter quatre djenks mineurs – ils ont entre 14 et 17 ans – complètement drogués. Au cours de leur audition, ils ont reconnu avoir poignardé de concert le jeune homme qui refusait de leur remettre son téléphone portable et avait essayé de résister... Après quelques jours en garde-à-vue au commissariat des mineurs de Nouakchott-Sud, les voilà déférés et écroués.
Un voleur battu à mort
Au quartier El Hay Idari de Toujounine, un malfaiteur pénètre dans une maison vers 23 h et braque un groupe de femmes pour leur subtiliser téléphones et argent. Sortant de la maison, celles-ci hurlent au secours, le voleur prend ses jambes à son cou, des passants le prennent aussitôt en chasse. L'un d'eux parvient à l'attraper, une violente bagarre s'engage. Le bandit prend le dessus en fracturant le bras de son assaillant. Et de s'échapper à nouveau, courant comme un lapin. Mais c’est maintenant une foule qui le poursuit ! Quelqu'un tire un coup de feu, le lascar se rend… et le voilà lynché par ses chasseurs ! On se relaye à le rouer de coups de pied sur tout le corps. Couvert de sang, il s’évanouit. La police arrive mais se refuse à l’embarquer, craignant qu'il ne décède entre leurs mains et de se retrouver ainsi avec une nouvelle affaire Souvi ou Diop sur le dos. On attend donc l'arrivée du substitut du procureur qui constate l’état du blessé avant d’ordonner son évacuation à l'hôpital.
Série de braquages en plein jour
Dans une ruelle du quartier « Virage Dik », une passante est braquée vers 16 h par trois voyous au visage masqué qui lui subtilisent son sac contenant de l'argent et son téléphone. Dans une clinique privée du même quartier, un autre brigand en fait de même envers plusieurs femmes sous la menace d'un poignard avant de disparaître. Deux jeunes hommes ont été attaqués sur l'axe principal vers 15h par deux motocyclistes… Ce sont encore des motocyclistes qui ont arraché plusieurs sacs de femme en plein jour en d’autres quartiers de la zone. De nombreuses bandes agissant à moto avaient pourtant été épinglées ces dernières années. La réduction de ce genre de braquages en ces quartiers n’aura donc pas duré longtemps, le procédé s’est manifestement beaucoup vulgarisé.
Mosy