Le président turc Recep Tayyip Erdogan s'en est violemment pris mardi au Premier ministre irakien Haidar al-Abadi, le sommant de rester à sa place après ses critiques contre la présence militaire turque en Irak.
Il m'insulte personnellement. Tu n'es pas mon interlocuteur, tu n'es pas à mon niveau, a pesté M. Erdogan lors d'une intervention à Istanbul retransmise à la télévision.
Peu nous importe que tu cries depuis l'Irak, nous continuerons à faire ce que nous pensons devoir faire, a-t-il ajouté.
c'est qui le Premier ministre irakien', a lancé le leader turc avec ironie, enjoignant M. Abadi à rester à (sa) place.
A Bagdad, le porte-parole de M. Abadi a déclaré que M. Erdogan jetait de l'huile sur le feu avec de tels propos et donnait une dimension personnelle à une question de sécurité. Il semble que la Turquie n'est pas sérieuse dans sa volonté de résoudre le problème avec l'Irak, a ajouté Saad al-Hadithi à l'AFP.
Les relations entre la Turquie et l'Irak connaissent un excès de tension à l'approche d'une imminente offensive des forces irakiennes aidées par la coalition emmenée par Washington pour chasser les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) de Mossoul, leur fief irakien.
La Turquie semble tenue à l'écart des préparatifs pour une telle offensive.
Selon les médias turcs, quelque 2.000 soldats turcs sont déployés en Irak, dont 500 sur la base de Bachiqa dans le nord du pays où ils entraînent des volontaires irakiens sunnites en vue d'une reconquête de Mossoul.
Début octobre, les députés irakiens avaient appelé leur gouvernement à prendre des mesures de rétorsion contre Ankara après un vote du Parlement turc prolongeant le mandat qui autorise les troupes turques à intervenir en Irak et en Syrie, qualifiant de force d'occupation la présence militaire turque à Bachiqa.
M. Abadi a lui aussi critiqué cette présence, disant même craindre que l'aventure turque ne tourne en une guerre régionale. Bagdad a demandé une réunion urgente du Conseil de sécurité de l'ONU sur la question.
Ankara a aussi irrité Bagdad en exprimant des réserves sur une éventuelle participation à l'offensive de Mossoul de milices chiites ou de groupes armés kurdes hostiles à la Turquie.
L'armée de la République turque n'a pas de leçon à recevoir de vous, a renchéri M. Erdogan mardi, répétant que son pays était prêt pour participer aux côtés de la coalition internationale anti-EI à l'offensive de Mossoul.
Mossoul, dont la population actuelle atteint près d'un million d'habitants selon l'ONU, était un territoire ottoman pendant quatre siècles avant d'être rattaché à l'Irak après la Première Guerre mondiale et la chute de l'empire ottoman.
Ankara estime avoir des droits historiques sur cette ville près de laquelle elle a installé une base à Bachiqa, au grand dam de Bagdad.
(©AFP / 11 octobre 2016 17h30)
source Romandie
Il m'insulte personnellement. Tu n'es pas mon interlocuteur, tu n'es pas à mon niveau, a pesté M. Erdogan lors d'une intervention à Istanbul retransmise à la télévision.
Peu nous importe que tu cries depuis l'Irak, nous continuerons à faire ce que nous pensons devoir faire, a-t-il ajouté.
c'est qui le Premier ministre irakien', a lancé le leader turc avec ironie, enjoignant M. Abadi à rester à (sa) place.
A Bagdad, le porte-parole de M. Abadi a déclaré que M. Erdogan jetait de l'huile sur le feu avec de tels propos et donnait une dimension personnelle à une question de sécurité. Il semble que la Turquie n'est pas sérieuse dans sa volonté de résoudre le problème avec l'Irak, a ajouté Saad al-Hadithi à l'AFP.
Les relations entre la Turquie et l'Irak connaissent un excès de tension à l'approche d'une imminente offensive des forces irakiennes aidées par la coalition emmenée par Washington pour chasser les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) de Mossoul, leur fief irakien.
La Turquie semble tenue à l'écart des préparatifs pour une telle offensive.
Selon les médias turcs, quelque 2.000 soldats turcs sont déployés en Irak, dont 500 sur la base de Bachiqa dans le nord du pays où ils entraînent des volontaires irakiens sunnites en vue d'une reconquête de Mossoul.
Début octobre, les députés irakiens avaient appelé leur gouvernement à prendre des mesures de rétorsion contre Ankara après un vote du Parlement turc prolongeant le mandat qui autorise les troupes turques à intervenir en Irak et en Syrie, qualifiant de force d'occupation la présence militaire turque à Bachiqa.
M. Abadi a lui aussi critiqué cette présence, disant même craindre que l'aventure turque ne tourne en une guerre régionale. Bagdad a demandé une réunion urgente du Conseil de sécurité de l'ONU sur la question.
Ankara a aussi irrité Bagdad en exprimant des réserves sur une éventuelle participation à l'offensive de Mossoul de milices chiites ou de groupes armés kurdes hostiles à la Turquie.
L'armée de la République turque n'a pas de leçon à recevoir de vous, a renchéri M. Erdogan mardi, répétant que son pays était prêt pour participer aux côtés de la coalition internationale anti-EI à l'offensive de Mossoul.
Mossoul, dont la population actuelle atteint près d'un million d'habitants selon l'ONU, était un territoire ottoman pendant quatre siècles avant d'être rattaché à l'Irak après la Première Guerre mondiale et la chute de l'empire ottoman.
Ankara estime avoir des droits historiques sur cette ville près de laquelle elle a installé une base à Bachiqa, au grand dam de Bagdad.
(©AFP / 11 octobre 2016 17h30)
source Romandie