Communiqué de presse: Plus d’un mois après l’ouverture des classes, presque toutes les écoles mauritaniennes souffrent d’un déficit criant d’enseignants.
Pour combler ce déficit, le ministère de l’éducation nationale procède depuis quelques années au recrutement de contractuels.
Mais ces contractuels ne sont recrutés qu’à la fin du premier trimestre. Trois mois après les ouvertures ! Pour ne leur payer que 6 mois au lieu de 9 ?! Décidément la commercialisation de l’éducation bat son plein chez nous. Elle ne se limite plus à la prolifération d’écoles boutiques mais s’étend à la vente des écoles publiques, la discrimination à l’inscription aux écoles (les écoles « d’excellence », l’école supérieure polytechnique, le lycée militaire, etc) et la réduction des contrats des enseignants.
Quitte à laisser les enfants sans enseignants plusieurs mois, au moins!
Aujourd’hui, les contractuels apprennent que seuls leurs collègues de la wilaya du Gorgol sont invités à signer leurs contrats, parce que le président se rendra dans cette région à la fin du mois.
Un autre mal qui gangrène notre éducation : la politisation.
Au syndicat national de l’enseignement secondaire (SNES), nous affirmons ce qui suit :
- notre appel à combler le déficit d’enseignants en toute urgence,
- notre solidarité avec les collègues contractuels et notre appel à régler leur situation sans délai,
- notre condamnation de la commercialisation et de la politisation de l’éducation,
- notre appel aux enseignants et aux parents à resserrer leurs rangs et à se mobiliser pour défendre l’école mauritanienne.
Nouakchott, le 12/11/2017
Le Secrétariat général
source lecalame.info