« Les enfants déscolarisés représentent les couches les plus vulnérables de la société, et il est urgent de déployer des efforts concertés pour les réintégrer dans le système éducatif et dans la société, conformément aux buts et objectifs de l’école républicaine, dont tous les enfants doivent bénéficier, et dont le gouvernement a fait un choix stratégique pour réformer le système éducatif », a déclaré la Première Dame Marième Vadhel Dah.
Cette déclaration a été faite lors de la supervision, mardi, à Nouakchott, du lancement du programme d’intégration scolaire 2024-2025 pour les enfants en situation difficile qui ne sont pas scolarisés.
Elle a indiqué que les efforts du gouvernement ont permis l’intégration de ces enfants dans l’école républicaine, où les efforts des différents acteurs dans le domaine de la protection et de l’intégration des enfants ont été conjugués, permettant la réintégration de plus de 1400 enfants au cours de cette année scolaire dans les wilayas où le Centre de protection et d’intégration sociale des enfants dispose d’antennes, exprimant son espoir de voir le travail se poursuivre à ce rythme afin qu’aucun enfant mauritanien ne reste sans éducation et que les enfants soient exclusivement dans leurs espaces de sécurité qui sont l’espace familial, l’espace scolaire et l’espace de loisir.
La Première Dame a mis en exergue les efforts exceptionnels déployés dans les wilayas touchées par la montée des eaux du fleuve qui ont bénéficié d’un sursaut de solidarité national et d’une campagne de soutien appréciable lancée par les pouvoirs publics en faveur des familles de la Vallée.
Elle a souligné que les groupes cibles d’enfants, en fonction de leur vulnérabilité, nécessitent un processus d’intégration professionnel et durable et le développement de la sensibilisation à l’importance de la scolarisation, en tenant compte des spécificités culturelles et civilisationnelles de notre pays. Elle a salué les efforts des autorités publiques pour l’intérêt appréciable qu’elles portent à la protection sociale afin d’autonomiser les enfants, de promouvoir les personnes handicapées et de faire preuve de compassion à l’égard des familles défavorisées et nécessiteuses, soulignant qu’il s’agit d’une approche originale développée par les autorités publiques au cours des dernières années et incarnée sur le terrain par des cadres juridiques, des structures institutionnelles et des sacrifices continus qui profitent aux personnes cibles.
La Première Dame a exprimé sa joie de participer au lancement de cette cérémonie, qui a des connotations de solidarité et d’attention pour les enfants et de mobilisation des moyens de l’État pour les éduquer, les encadrer et leur fournir des espaces sûrs pour leur épanouissement.
Elle a remercié tous les partenaires techniques et de développement pour l’accompagnement des activités du gouvernement liées à la protection et à la prise en charge des enfants, en général, et à l’intégration des enfants sans soutien familial et déscolarisés, en particulier.
M. Ahmed Ould Sghair, président de la Fédération nationale des associations des parents d’élèves, a indiqué que la grande faiblesse de l’enseignement, avant l’instauration de l’école républicaine, était due au phénomène de la déperdition scolaire. Il a souhaité, de ce fait, que ce phénomène disparaisse dans le cadre de l’école républicaine, ajoutant que l’initiative d’intégration de cette frange aura de grandes répercussions sur la société.
Pour sa part, le représentant de l’UNICEF en Mauritanie, M. El Kebir Mdarhri Alaoui, a expliqué que la mise en place des Centres de protection et d’intégration sociale de l’enfant par le ministère de l’Action sociale est une étape très importante qui traduit l’engagement de la Mauritanie en faveur de la protection des enfants défavorisés, ajoutant que ces centres contribuent non seulement à leur protection, mais renforcent également les engagements nationaux et internationaux du pays à assurer une éducation inclusive et de qualité pour chaque enfant, tout en soulignant l’engagement de l’UNICEF à accompagner le processus de redynamisarion des centres avec détermination afin de réhabiliter ce groupe et de lutter contre toutes les formes de violence qui affectent ces enfants en particulier la négligence de leur éducation.
Le programme bénéficiera à 1 441 enfants souffrant d’abandon scolaire qui seront réintégrés dans les écoles, ainsi que des transferts financiers pour les aider à préparer l’année scolaire 2024-2025.
Le programme a été lancé en présence de plusieurs membres du gouvernement, de représentants des autorités administratives et sécuritaires de la wilaya de Nouakchott Ouest et du président du patronat mauritanien.
AMI