« Chantage, intimidation des journalistes et violation de la liberté de la presse » c’est ce qu’exerce le comité de gestion du Fonds d’Aide à la presse privée, selon une déclaration signée par plusieurs organisations de la presse indépendante en Mauritanie.
La déclaration est une réaction à un communiqué dans lequel le Comité de gestion du fonds en question a menacé d’en priver tout média qui diffamerait entre autres le président de la République, le Gouvernement, la HAPA ou le Comité de gestion du fonds lui-même.
La menace du comité est intervenue un mois après la fermeture de toutes les cinq chaînes de télé privées en Mauritanie.
Les signataires de la déclaration sont le Syndicat des Journalistes Mauritaniens, l’Union du Journalisme mauritanien, le Réseau des Femmes Journalistes Mauritaniennes et le Regroupement de Publicateurs Mauritaniens. Ils se disent surpris de voir autant d’obstacles et de restrictions face aux ayants au fonds d’aide à la presse privée.
L’Etat mauritanien attribue chaque année 200 millions d’ouguiyas au fonds d’aide publique à la presse privée. Ce mécanisme a été créé en 2011 afin de «favoriser une presse crédible et responsable », selon une enquête de presse qui indique: «Aucun mécanisme de suivi n’a été mis en place pour savoir si les subventions accordées arrivent réellement à destination ».