Les voleurs des 22 millions sous les verrous
Samedi 25 Mars, la police recevait, d’un commerçant du marché Mosquée marocaine, une déclaration de vol de 22 millions MRO. Des agents du commissariat de police El Mina 2 se rendent alors sur place établir un constat. La boutique de vente en gros victime du vol est celle d'un expatrié mauritanien résident aux USA. Elle a été cambriolée la nuit. Les malfaiteurs ont taillé une brèche dans le mur opposé à la porte d'entrée. Ils ont forcé le coffre-fort et emporté la bagatelle de 22 millions MRO après avoir mis les caméras de surveillance hors d'usage et effacé toute trace susceptible de conduire à leur arrestation. Des « pros », de toute évidence. Une enquête est ouverte et les agents de recherche s’éparpillent dans tous les coins du marché en tenue civile – voire coiffure rasta et autre accoutrement « djenky » propres à leur permettre d’approcher sans se faire remarquer les récidivistes qui hantent le marché. Ces taupes ne tardent pas à collecter un bon cocktail d'importantes informations…
La veille du vol, trois récidivistes n'avaient quitté le marché qu'à l'aube et on ne les avait pas revus depuis : Salem ould Abdallahi, Mahmoud ould Abdou et Meïda. Le premier avait déjà été déféré à deux reprises au parquet par le même commissariat. La traque des trois lascars commence. On les épingle ensemble alors qu'ils dormaient dans une chambre au quartier Dar El Beïdha. Au cours de leur audition, ils avouent sans pression avoir dévalisé ladite boutique mais le butin, affirment-ils, ne dépasse pas huit millions MRO. « On l’a mis dans un sachet de plastique (El bedil) et enfoui dans une concession », tout près du lieu de leur arrestation. On part vérifier leurs dires : le sachet ne contient effectivement que huit millions MRO. La police a demandé au Parquet un allongement de leur garde à vue pour continuer l'enquête et découvrir le reliquat de la somme réputée disparue.
Les hordes de minuit
Les habitants des quartiers carrefour Madrid, Tin Soueïlim, Baghdad et Arafat vivent un climat d'insécurité nocturne depuis le début du mois béni du Ramadan. Vers minuit, des hordes de djenks qui semblent revenir du stade Cheikha Boïdiya déferlent vers les grands axes. Divisés en groupes de trente à cinquante, ils pillent les étalages et commerces, braquent et agressent tous les passants et parfois ceux qui prennent l'air frais devant leur domicile. Plusieurs jeunes filles ont été battues et délestées de leur téléphone par ces vandales sans scrupules. L'un d'eux a giflé violemment l’une d’elles qui parlait au téléphone devant chez elle. Il s'empare de son portable et lui flanque un coup de couteau au bras. Sans son évacuation d’urgence à l’hôpital, elle aurait pu perdre la vie. Des dizaines de jeunes hommes, femmes et de vieilles personnes ont été également victimes de ces hordes hors-la-loi. Si les autorités ne prennent pas leur responsabilité et ne mettent fin au plus vite à ce phénomène, cela risque de s'aggraver car les gens pensent déjà à s'organiser pour se défendre. Parmi ces hordes barbares, il y aurait beaucoup de récidivistes mauritaniens, dit-on, mais aussi beaucoup d'étrangers, surtout d'Afrique sub-saharienne.
Mosy
lecalame