Cinq centrales syndicales mauritaniennes dénoncent la "confiscation" des papiers de leurs deux collègues placés sous contrôle judiciaire, dans unedéclaration commune parvenue à Alakhbar.
Les deux collègues sont Abdellahi Ould Mohamed dit Nahan, secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs de Mauritanie (CGTM), et Samoury Ould Bèye, secrétaire général de la Confédération libre des travailleurs de Mauritanie (CLTM). Ils ont été convoqué le 25 août 2017 par les autorités judiciaires pour instruction dans une affaire de corruption présumée.
Selon la déclaration, ces mesures prises contre ces deux militants constituent "une violation flagrante de la liberté d’organisation garantie par la convention 87 de l'OIT ratifiée par le gouvernement de la République islamique de Mauritanie".
Les signataires de la déclaration (CNTM, CMT, UGSPM, CLTM et CGTM) expriment leur "réprobation" et condamnent "cette grave dégradation des libertés publiques en général et des libertés syndicales en particulier, et de l’instrumentalisation de la justice pour assujettir des syndicalistes qui n’ont cessé de militer pour la cause des travailleurs, nous, dirigeants des centrales syndicales signataires de cette déclaration".
Les signataires appellent le gouvernement mauritanien à "mettre fin aux mesures prises contre les camarades, à leur remettre leurs papiers, à accélérer le processus judiciaire et à veiller à sa transparence et équité jusqu'à ce que l'innocence des camarades soit établie".
source alakhbar.info