Le témoin dans le procès de la décennie, Moulaye Ely ould Moulaye Ahmed a affirmé devant le tribunal chargé de juger les crimes de corruption a déclaré devant le tribunal qu’il avait été emprisonné pendant 21 jours par la police, pendant lesquels il avait été menacé de tortures par « des lutteurs de la police » qui sont entrés dans sa cellule, à la direction de la sureté nationale alors qu’il entendait des bruits désagréables.
Il soutient par ailleurs qu’une équipe de la gendarmerie nationale l’avait conduit menotté de Choum à Nouakchott, et qu’elle l’a soumis au « supplice de la piscine », le contraignant à leur signer les procès-verbaux de l’enquête qui lui ont été présentés.
Ould Moulaye Ahmed, fils de l’oncle de l’ancienne première dame, Tekbir mint Ahmed, est né en 1977 à Nouakchott et avait été convoqué pour témoigner à propos de la fondation Errahma, concernée par ce procès.Il a nié toute relation avec cette fondation, reconnaissant seulement lui avoir construit un mur, sur l’avenue de la « résistance ».
Il a ajouté qu’il avait été soumis à de fortes pressions par la police lors de l’enquête, après que le président du tribunal lui a rappelé que ses déclarations étaient contraires à celles consignées dans le procès-verbal et a attiré son attention sur plusieurs oublis.
Réagissant aux accusations de tortures des témoins, le procureur de la république les a rejetées, ajoutant que le parquet n’a jamais été saisie ni informée verbalement de telles pratiques.Le procureur de la république a rappelé que les cas de torture n’ont pas de délai de prescription, soulignant que certains témoins et accusés ont recours à la modification de leurs témoignages sous prétexte qu’ils ont été torturés au moment de les signer.
Dans son témoignage, ould Moulaye Ahmed a reconnu avoir construit une maison pour le compte de Bedr O. Abdel Aziz et qu’il enregistré à son nom 29 kilogrammes d’or, expédiés aux Emirats arabes Unis et vendus pour un montant de 4 millions de dirhams émiratis.
Il a ajouté qu’il n’a pas pu disposer jusqu’à présent de ses biens qui ont été saisis et qui s’élèvent à 29,5 millions d’ouguiyas.
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