Le ministère de la Justice a lancé, mardi à Nouakchott, un atelier de sensibilisation en vue de l’approbation du projet de loi portant lutte contre les violences à l’égard des femmes et des filles (Karama).
Le démarrage des travaux de la rencontre a été supervisé par le ministre des Affaires islamiquqes et de l’Enseignement originel, M. Dah Ould Sidi Ould Amar Taleb, ministre de la Justice par intérim.
L’atelier, de deux jours, vise à ratifier le projet de loi (Karama), afin de protéger le caractère sacré de la famille et de préserver la dignité des femmes et des filles, en tant qu’incarnation des valeurs et des objectifs de l’Islam, en s’inspirant des principes constitutionnels et des accords internationaux pertinents.
M. le ministre a affirmé que le projet de loi dote la Mauritanie d’un cadre juridique global pour lutter contre toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles à travers quatre dimensions visant à assurer la prévention, la protection, la non-impunité et la bonne prise en charge des victimes.
Il a ajouté que l’élaboration du projet de loi sur les violences faites aux femmes et aux filles représente, non seulement un acquis important pour la femme mauritanienne et l’aboutissement des luttes de la société civile en général, notamment des associations concernées par les questions féminines, mais il incarne, également, la ferme volonté de Son Excellence le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Cheikh Al-Ghazouani, de rendre justice aux femmes.
Cette approche de la nécessité de permettre aux femmes de participer activement et pleinement au développement du pays représente un engagement du Président de la République envers le peuple mauritanien consistant à ‘’promulguer et mettre en œuvre des textes juridiques qui protègent les femmes contre toutes les formes de violence, permettant leur accès à leurs droits.
De son côté, le président du Conseil suprême de la Fatwa et des recours gracieux, M. Isselmou Ould Sid’El Moustaph, a indiqué que le Conseil, conscient de la nécessité d’agir en faveur de la femme mauritanienne, de sa confiance aux hautes autorités du pays et son adhésion aux dispositions et aux valeurs islamiques, a fermé les yeux sur certaines des sanctions qui, selon les spécialistes, servent l’intérêt général.
Dans cet ordre d’idée, le Conseil a, également, modifié certains articles et suggéré l’annulation certains autres.
En gros, le Conseil suprême de la Fatwa estime que le projet de loi (Karama) répond à tous les objectifs et exigences auxquels aspirent toutes les parties, à savoir élever le niveau d’honneur et d’équité des femmes et améliorer leur position juridique et sociale.
Pour sa part, le secrétaire général adjoint de l’Association des savants mauritaniens, M. Taleb Khiar Ould Cheikh Maminna, a indiqué que l’Islam, qui a préservé la dignité de la femme, lui accordant un statut élevé, refuse qu’elle devienne une marchandise aux mains des hommes qui en font comme bon leur semble, soulignant que l’Islam est la première religion qui a donné aux femmes tous leurs droits en fonction de leur personnalité.
L’ouverture de l’atelier s’est déroulée en présence de la ministre de l’Action Socials, de l’Enfance et de la Famille, Mme Savia Mint N’Tahah, du Commissaire aux Droits de l’Homme, à l’Action Humanitaire et aux Relations avec la Société Civile, M. Cheikh Ahmedou Ould Ahmed Salem Ould. Sidi, au côté du secrétaire général du ministère de la Justice.
AMI